Par Papi Ndiaye
Oui je le pense, la réalité quotidienne ne fait que renforcer ce sentiment habituel face à la mort de nos proches et compatriotes dans nos hôpitaux. En dépit du fait que notre cher Sénégal comporte des élites dans le domaine médical, le manque de moyens adéquats telles qu’une prise en charge honorable, font de ces hôpitaux un lieu de transit avant la mort.
Il est inconcevable au sein d’un pays comme le nôtre d’entendre :
- Qu’une femme est décédée en couche par faute d’oxygène ou de soutien.
- Que nous soyons en manque d’équipes médicales accessibles, d’un accueil convenable, d’un manque de personnel qualifié ou encore d’autorités compétentes aux postes sensibles tels que la santé et le sociale.
-Sortons même du cadre médical: Parlons de la lenteur d’obtention de documents administratifs dans certains secteurs.
Malheureusement cette liste est loin d’être exhaustive. Prenons tous en considération ces maux, nous ne voulons point d’une autorité par convenance à la place qu’il ne faut pas. La considération en tant qu’humain c’est tout ce qu’une personne demande, et c’est pourquoi ce message est adressé directement aux personnes employées dans tous les secteurs administratifs. Est-ce beaucoup demander d’être pris en compte ? Nous avons honte et parlons au nom de tous les sénégalais, de tous les africains qui ont eu à perdre un être cher parce qu’ils n’avaient pas les moyens, parce que le médecin de garde était débordé, parce que nous maintenons des personnes non qualifiées à des positions stratégiques. Il est temps de se réveiller et de se poser cette simple question : qui sommes nous réellement ? Nous nous plaignons de notre sous développement mais la situation ne serait-elle pas en réalité liée à la négligence de nos valeurs ?
On nous parle à longueur de journée de politique et des problèmes personnels d’autrui.
Mais ceci n’a-t-il pas pour unique but de voiler des incompétences, une paresse ou encore cette manque de passion dans ce que l’on a choisi de faire comme métier ?
Tant de questions sans réponses. Le Sénégal ne manque point de la capacité humaine ou de l’expérience. Travaillons sur nos rapports humains, aucun État dans le monde ne peut garantir ce rapport humain, social ou solidaire. Il y va de la participation de tout un chacun pour remédier à nos maux.