Des journalistes sénégalais ont vécu une journée assez mouvementée ce vendredi 20 décembre à Dakar, en marge de la mobilisation du collectif « Noo Lank », pour lutter contre la hausse de l’électricité. En effet, les limiers se sont usés de leur force pour empêcher à la presse de mener à bien leur profession. Des matériels ont été saccagés par les forces de l’ordre.
Les journalistes malmenés
Les violences se sont intensifiés ce vendredi 20 décembre en marge de la manifestation non autorisée du mouvement « Noo Lank ». Au moins 20 personnes ont été arrêtées dans cette marche contre la hausse du prix de l’électricité. Elles sont envoyées au Commissariat central de Dakar.
Par ailleurs, un vrai bas de fer s’est joué entre des journalistes et les forces de l’ordre. Ces dernières, s’en sont prises verbalement à des journalistes. « Dégagez » scandaient les limiers, qui ont également tenté de s’en prendre physiquement aux journalistes. D’ailleurs, un cameraman de Dakaractu a vu son matériel saccagé par un agent de la police.
La liberté de la presse bafouée
« Ce qui s’est passé est un véritable problème. Nous voulions filmer l’action d’un manifestant qui était en train d’être embarqué par les policiers. Subitement, un de leur agent est intervenu pour nous empêcher de faire notre travail. Il a bousculé et insulté mon cameraman. Ce dernier a riposté avec des injures. C’est en ce moment que le policier l’a envoyé un coup de poing avant de saccager la camera », nous a confié un journaliste de Dakaractu, qui déplore l’attitude de agents de la sécurité nationale.
« Si dans un pays comme le Sénégal loué d’être un pays démocratique, et qu’il y a une presse libre et indépendante; alors qu’on constate toujours ces faits à l’encontre des journalistes, c’est donc un véritable problème qui se pose. Et qui mérite des interrogations au niveau de la formation des agents de la sécurité », a-t-il clamé.