Après le massacre d’Ogossagou, les langues se délient l’une après l’autre. Elles pointent du doigt les autorités maliennes comme étant à l’origine de par leur laxisme. Sur le sujet, le député Belco Bah, membre de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale, a souligné dans une vidéo sur les réseaux sociaux que l’autorité connait tout ce que fait la milice Dan Na Amassagou contre la communauté peule.
« Le pouvoir est bien informé de toutes les pratiques que cette milice est en train de faire. Il n’y a pas une attaque dans le cercle de Koro ou de Bankass…contre la communauté peule » qui ne soit pas à la connaissance des autorités du pay», précise-t-il.
Selon lui, cette milice a été créée pour sécuriser une communauté alors qu’elle est dans une région et un cercle où se trouvent plusieurs communautés. « Si l’État doit sous-traiter la sécurité à un groupe, il doit se charger de la sécurité de tout le monde et non assurer la sécurité d’une seule communauté. Ce qui est complètement anormal », selon le député.
Le programme de Dan Na Amassagou, à en croire ce membre de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale, est accepté par certaines autorités pour qu’on continue de tuer cette communauté peule par des dizaines. Ce qui serait moins visible. Malheureusement, le fait d’avoir tué un grand nombre d’un coup a exposé celles-ci au grand jour.
Concernant les attaques, le député jure que les autorités sont au courant de celles-ci.
« Je dis, il n’y a pas une attaque dans le cercle de Koro ou de Bankass qui s’est passée contre la communauté peule où les autorités n’ont pas été avisées au moins 24 à 48 heures avant », lâche Belco Bah dans la vidéo estimant que l’armée était à Bankass, à Djalassado et à koulogon, mais elle n’a pas vite réagi pour préserver les vies humaines.
Pour lui, « ce bilan macabre » émane de la lenteur de la réaction des Forces Armées Maliennes (FAMA) qu’il se préserve de charger car elles exécutent exactement les commandements qu’elles reçoivent de leurs chefs. Il a révélé aussi que les soldats « reçoivent des ordres et des contre-ordres » ce qui complique leur travail sur le terrain, avant de conclure que « c’est dommage qu’on attende qu’il y ait ces massacres, du jamais vu, au Mali avant de réagir .