Le dernier Conseil des ministres tenu avant-hier sous la présidence du Président Macky SALL a été l’occasion pour le chef de l’État d’annoncer quelques orientations majeures en étroite relation avec les nouvelles modalités d’existence que nous a imposées la crise de la COVID 19. Il a aussi été l’occasion de dégager quelques mesures fortes, parmi lesquelles l’annulation de vacances gouvernementales. Cette décision est lourde de sous-entendus et ne devrait pas être étrangère à cet avis de tempête qui s’annonce et qui risque d’emporter pas mal de collaborateurs mal préparés aux intempéries. Révélations exclusives…
Dernier Conseil pour une bonne brochette de ministres ?
Ce Conseil, qui avait probablement toute l’allure d’une douche froide, serait-il le dernier pour une bonne brochette de ministres ? En tout, un tel scénario, si jamais il arrivait à se réaliser, ne devrait étonner personne. Car comme nous l’avons écrit il y a une dizaine de jours, le chef du « Macky » n’est pas content des états de services de bien de ses ministres actuels et n’entend faire preuve d’aucune magnanimité au moment de prendre à leur égard la sanction qui sied.
Le grand « scalp » ministériel, une affaire de petits jours…
Et si nous remuons la sombre probabilité que ce Conseil des ministres du mercredi passé puisse être le dernier pour certains, c’est bien parce que nous tenons (comme toujours) de sources sûres, l’information selon le chef du « Macky » a fini de mettre à profit son « confinement » pour promener le « sabre » sur le cou de certains « occupants » de fauteuils ministériels devenus totalement indésirables dans les grâces du Président. Il nous est revenu que Macky tient déjà sa liste des collaborateurs tombés en disgrâce et que sa main ne tremblera point au moment leur appliquer le douloureux « scalp » en paraphant leur défenestration.
C’est maintenant une affaire de quelques petits jours. Vous pouvez nous croire.
Le Président n’aurait pas aimé d’avoir été livré seul à l’opinion…
Confronté à des situations délicates liées à l’évolution de la crise sanitaire (avec son long corollaire de dégâts économiques), le chef de l’État s’est un moment senti solitaire et abandonné, et a dû se résoudre à affronter seul l’enfer de l’opinion. Et c’est par pudeur qu’il n’a pas laissé paraître son mécontentement pendant ces heures sombres au cours desquelles des caciques de son régime bombardés ministres s’occupaient lâchement à polir leur image personnelle, en perspective d’un hypothétique remplacement du patron, qui n’est même pas encore arrivé à mi-mandat.
La ruée vers les médias pour une campagne de défense plutôt tardive du « Macky »
Bizarrement, depuis que nous avons publié le fameux article-tempête relatif à un imminent remaniement ministériel, on a pu constater que quantité de ministres sont subitement devenus plus que loquaces et se donnent régulièrement la peine d’investir les studios de radio et les plateaux télé pour défendre le chef de l’État. Un exercice laborieux qui, pour certains, sent l’artifice à cent lieues. Évidemment, il y a lieu de se demander si cette soudaine verbosité dédiée à la célébration du « Macky » est de nature à compenser les « silences coupables » qui ont ponctué le séjour de certains de ces ministres dans l’attelage gouvernemental, notamment en des heures noires d’angoisse où le Président avait tellement besoin de leur sollicitude. Il est fort probable que la réponse soit « NON ».
Les marabouts ne pourront rien empêcher…
Les ministres se sachant sur siège éjectable ne se ruent pas seulement sur les médias. Pour contraindre le « Macky » à les « oublier » dans le répertoire de sa liste noire, ils ont aussi trouvé tous les chemins menant vers les demeures enfouies des marabouts les plus réputés du pays. A l’heure actuelle, du Fouta à la Casamance des profondeurs, de la savane du Baol aux confins du Saloum, il n’y pas un grenier de fétiches anti-défenestration où les futures victimes de la colère du Président hésitent à porter leur pas. Ce qu’ils ignorent c’est que ce ne sont pas tous les marabouts qui sont éduqués à tenir leur langue, et que pas mal d’entre eux, après recueil de hautes confidences, se transforment en magnétos ouverts dans l’oreille même du Président.
Normal, non ? Après tout, nous sommes tous d’accord que c’est l’homme le plus renseigné du pays. Mais loin derrière nous.