Les travailleurs du groupe Com 7, éditeur du journal « Le Populaire », regroupés au sein d’un collectif, ont lancé, hier, un cri de détresse face à leur situation précaire.
Selon le Soleil, ils s’étaient réunis au siège du Synpics, aux côtés de son secrétaire général, Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, ils ont exprimé leur amertume et décrié le calvaire dans lequel ils vivent depuis 3 ans sans salaire.Les confrères du quotidien « Le populaire » vivent un véritable calvaire. Restés plus de 3 ans sans salaire, une trentaine d’entre eux viennent également d’être licenciés avec la décision de Bara Tall de procéder à une liquidation, vendredi, du journal qui est désormais remplacé par « Vox populi ». Cette liquidation du journal « populaire » a été la goutte d’eau de trop qui a fait déborder le vase et n’a pas laissé indifférent les travailleurs du groupe Com 7.
En point de presse hier, au siège du Synpics, ils ont décrié, avec la dernière énergie, le comportement de Bara Tall qui est resté tout ce temps sans honorer ses engagements à leur endroit.
Membre du collectif des travailleurs de Com 7, par ailleurs journaliste, Amédine Sy indique que Bara Tall est resté 36 mois sans payer leurs salaires. Pis, une bonne partie (une trentaine) s’est vue licenciée avec la liquidation du journal. Une situation qu’il déplore et qualifie l’acte d’ « inhumain », d’autant plus que quatre employés sont décédés entre temps par chagrin. « L’injustice que vient de nous infliger Bara Tall nous fait, aujourd’hui, regretter l’aide et le soutien qu’on lui avait apporté pour recouvrir sa dignité et ses sous dans l’affaire des chantiers de Thiès. Il ne le méritait pas », martèle Amédine Sy.
Le secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, souligne qu’en procédant à cette « parodie » de liquidation, Bara Tall viole les lois de ce pays. « Ainsi, nous interpellons les autorités, le monde judiciaire sur cette forfaiture. Le collectif des employés du groupe Com 7, encadré et soutenu par le Synpics, va porter plainte pour manquements et violations de la loi », fait-il savoir. Aussi, interpelle-t-il l’Etat du Sénégal d’aller plus loin que la désignation d’un liquidateur des entreprises en difficulté.
« Pour le cas du groupe Com 7, il faut d’ailleurs repréciser qu’il n’y a pas encore de liquidation, mais plutôt d’une volonté d’échapper au paiement de créances, de salaires. Mais nous sommes déterminés à le poursuivre en justice pour qu’il réponde de ses actes et lançons un appel à toutes les forces vives pour la préservation de l’outil de travail », argue le Sg du Synpics.