L’histoire de ce couple britannique, parents de la défunte Grace va en effrayer plus d’un. Après être tombé en désuétude, le cododo, ce lit destiné à faire dormir les bébés au plus près du corps de la maman, regagne ses lettres de noblesse mais n’est pas sans risques. La tragique expérience qu’a vécue ce couple, endeuillé par la mort subite de son bébé, à cause de son berceau remet sérieusement en question la sécurité de certains accessoires de puériculture.
Les dangers qui guettent bébé quand il dort
Une étude récemment publiée dans Pediatrics, alerte sur les dangers qui guettent le bébé pendant qu’il dort et révèle que plus de 50 % des parents exposent leur enfant à des pratiques de sommeil potentiellement dangereuses. Parmi elles, le cododo ou encore l’utilisation d’une literie inadaptée ou la présence d’oreillers ou de couvertures trop épaisses dans le berceau qui pourraient occasionner une gêne respiratoire.
D’autre part, les spécialistes sont unanimes, les bébés de moins de trois mois qui dorment dans le lit parental ont cinq fois plus de risques de mourir du syndrome de la mort subite du nourrisson, par étouffement, écrasé sous le poids d’un des parents. Mais ce n’est pas là le seul danger auquel s’exposent les nourrissons. Le tour de lit, censé protéger votre enfant contre les petits bleus et bosses qu’ils pourraient se faire contre les barreaux du lit, est également pointé du doigt. À en croire les résultats d’une étude américaine, publiée dans le Journal of Pediatrics, cet élément du berceau peut s’avérer mortel. En effet, si la tête du bébé y est prise au piège, celui-ci encourt un risque de suffocation, voire d’asphyxie. A cela, peuvent s’ajouter les risques de chutes du lit ou d’hyperthermie si l’enfant est excessivement couvert.
Comme en témoigne l’histoire tragique d’Esther et Gideon Roseman, parents de la défunte petite Grace, qui avaient investi dans un berceau cododo de seconde main, et qui devait leur permettre de juxtaposer le berceau de Grace au lit parental. Malheureusement, un drame a eu lieu…
Esther peinait à réprimer ses larmes lorsqu’elle relatait les faits. Elle avait retrouvé son enfant la tête au-dessus du côté latéral du lit, à moitié abaissé. A en juger l’état de son visage, il était évident que la petite était restée longtemps coincée dans cette position. Le rapport de police a conclu que la petite Grace était parvenue à passer la tête par-dessus le rebord du lit sans réussir à la relever et s’était asphyxiée sans que ses parents ne se doutent de quoique ce soit.
Depuis, d’autres drames du genre ont été recensés. Le débat fait rage autour des normes de sécurité de ce dispositif, toujours en vente sauf dans quelques pays où il a été retiré.
D’après la maman, le berceau est responsable de la mort de sa puce. Elle reproche à la marque de ne pas avoir donné d’instructions quant au mode d’emploi du lit en question. Le fabricant estime pour sa part que le mode d’utilisation est assez clair quant aux risques encourus. Les parents, appuyés par des experts, ont tenu à rappeler qu’ils avaient acquis le lit en seconde main et qu’en l’absence d’instructions, ils ne pouvaient pas se douter que leur bébé pouvait se retrouver dans une situation aussi fatale. Pour écarter de nouveaux accidents, le fabricant a apporté de légères modifications au rabat latéral du lit. Laquelle mesure est jugée insuffisante pour les parents de Grace qui ont exigé à ce que ce produit soit retiré des marchés. Le procès a eu lieu et les parents meurtris ont pu obtenir gain de cause. Les lits ont été rappelés.
A rappeler qu’il est primordial de lire les notices d’emploi et les différents avis de consommateurs qu’on peut retrouver sur les forums. Il convient aussi aux parents d’être vigilants quant à l’acquisition de produits de puériculture de seconde main. Tous les accessoires devraient idéalement être achetés neufs, pour bénéficier des nouvelles normes.
Et si le co-sleeping divise c’est surtout en ce qui concerne le risque d’étouffement que présente cette pratique, les bébés en si bas âge ont tendance à enfouir leur visage dans tout ce qui traîne près de leur tête et n’ont pas encore acquis le réflexe de dégager leur nez quand ils manquent d’oxygène.
La petite Grace n’avait que sept semaines lorsqu’elle a perdu la vie alors que sa mère l’avait placée dans son berceau, après lui avoir fait prendre son bain. Esther, voulait s’assurer que sa petite princesse dormait encore à poings fermés, lorsqu’elle l’a retrouvée inerte dans son berceau, le visage mauve et figé.
Santeplusmag