Un 3ème tigre qui dérange, Moussa Gningue écarté, Mbaye Guèye âgé, départs en cascade… Le grand malaise à Fass

À l’écurie Fass, qu’on l’accepte ou pas, il y a une crise profonde. Certains diront même qu’il y a un gros malaise au niveau de cette entité de lutte basée au coeur de Fass. Ouza Sow quitte, ses poulains perdent espoir.

Ouza Sow est un doyen de l’écurie Fass. On peut même dire qu’il devait être le plus ancien de cette dernière génération de lutteurs. Mais après avoir été plombé par des jeunes beaucoup plus frais et physiquement fort, le Rasta Man de Fass a fini par s’envoler pour la France. Ce voyage du premier porte-étendard de la lutte des Parcelles Assainies (il a inspiré beaucoup de lutteurs parcellois) a occasionné des effets collatéraux.

Car tous ses lieutenants ont fini par perdre espoir. Pis, ils ont été littéralement «chassés» de l’arène. Il s’agit de Batika, Bruce Lee, Ouza Sow 2 et Boy Nar. Ce dernier a fini par être expulsé sans défense de l’écurie Fass. Les trois premiers traversent des moments durs. Ils peinent même à trouver des combats. Et s’ils en trouvent, ils leur manquent ce Ouza Sow qui les dopait.

Des résultats qui ne suivent pas

L’écurie Fass se particularisait par le mythe qui l’entoure. Mais aussi et surtout par ses résultats positifs lors de leurs combats. Certains disaient que c’est une entité qui regorge de grands techniciens : Tapha, Mbaye et Abou Guèye, Ibra Mbaye, Seck, etc. Mais depuis quelques saisons, Fass ne figure plus parmi les écuries qui font le plus de bons résultats. Une telle situation affaiblit une entité et soulève des problèmes. Parce que c’est dans le succès qu’on connaît l’union des coeurs.

Mais quand une écurie perd beaucoup de ses combats, elle finit par réveiller des soupçons. Surtout dans le milieu de la lutte. L’on se rappelle les problèmes entre Gris Bordeaux et Balla Diouf. Ils sont en froid et ne partagent plus la même écurie.

Lac Rose, Papa Sow et Gris : les défaites de trop


La saison 2015-2016 n’a pas été la meilleure pour le chef de file de l’écurie Fass. Les deux grands ténors, Papa Sow et Gris Bordeaux, ont perdu leur combat. Le 3ème Tigre de Fass, qui sortait d’une belle victoire sur Tyson, a fini par mordre la poussière devant Modou Lô (31 juillet 2016).

La saison d’avant (2014-2015) a été la pire pour les lieutenants immédiats de Gris Bordeaux. Papa Sow a été stoppé dans son ascension par Lac de Guiers 2. Dans la même saison, Lac Rose a courbé l’échine devant Sa Thiès. C’est dire que les trois ténors Lac Rose, Papa Sow et Gris Bordeaux ont raté leur dernière sortie. Des défaites glaçantes qui font perdre à l’écurie tout espoir de dominer l’arène.

Gris, le 3ème tigre de Fass dérange

Gris Bordeaux a perdu contre Modou Lô. Il est attendu pour rebondir. Pour remettre l’écurie Fass sur de bons rails. Seulement, l’irrégularité de Gris Bordeaux dérange son encadrement. Sachant ainsi que sa prochaine sortie doit leur redonner du sourire, les dignitaires de Fass ont rangé la carotte pour sortir le bâton. C’est ainsi que le bureau de l’écurie Fass s’est réuni d’urgence l’autre lundi pour menacer. Ce qui dérange en réalité Fass, c’est le fait que son chef de file n’est plus régulier à l’écurie. Trois conditions lui sont fixées pour que l’enfant de Thicky soit dans de bonnes dispositions pour affronter Balla Gaye 2.

Mbaye Guèye prend de l’âge, tapha Guèye occupé par son business

Mbaye Guèye est un monument de la lutte. Son expérience sert à ses poulains. C’est fort de cela que Gris Bordeaux l’a recruté et lui a confié toute sa carrière. Ainsi, le 1er Tigre de Fass lui conseille techniquement et se charge parfois de sa préparation mystique. Un nouveau job aux côtés de Gris qui stresse le légendaire vainqueur de Sa Ndiambour. Mais Mbaye Guèye croule sous le poids l’âge (il est né en 1945). Aujourd’hui, il est très affaibli par sa maladie.

En son absence, c’est Tapha Guèye qui joue le rôle de patriarche et de technicien aux côtés de Gris Bordeaux. Seulement, le 2ème Tigre de Fass est aujourd’hui pris par ses occupations personnelles. Tapha Guèye cogite vraisemblablement plus sur la réussite de l’émission OEil du Tigre qui repose sur ses épaules.

La rébellion des ténors : Papa Sow donne le ton

Papa Sow a une carapace polie. C’est très rare de voir le Puma de Fass adresser un seul mot déplacé à l’endroit de ses dirigeants. Mais aujourd’hui, ce Papa Sow-là est différent de celui qui cachait ses amertumes. Contre Lac 2, le fils de Ali Sow avait pris son courage à deux mains pour régler himself ses problèmes.

Ce que l’on ne connaissait pas chez le frangin de Ouza Sow était sorti lors de ce combat-là. Et à plusieurs reprises, avant et après le combat, Papa Sow avait quelque peu fusillé le président Abass Ndoye. Il avait fini d’ailleurs par pousser très loin le bouchon. Car Papa Sow déclarait qu’il allait désormais changer d’agent. Sous prétexte qu’Abass Ndoye n’a plus le temps qu’il faut. À la place, c’est le vieux Bâ qui gère ses intérêts.

Pour preuve, c’est père Bâ qui a paraphé son contrat contre Ama Baldé. La rébellion de Papa Sow signifie alors que les choses ne se gèrent plus comme avant à Fass. Ou bien la prise de conscience individuelle fait que des lutteurs fassois choisissent leurs propres hommes de confiance pour gérer leurs intérêts. Ce ne serait pas une surprise de voir les autres suivre ses pas.

Moussa Gningue, le Sorcier disparaît avec sa magie

De Mbaye Guèye à Tapha Guèye en passant par Gris Bordeaux, c’est Moussa Gningue qui gérait le mystique de l’écurie Fass. Sunu Lamb a fini par le surnommer le Sorcier de Fass. Des adversaires des lutteurs de Fass pleuraient à la simple perception de la silhouette de Moussa Gningue. Ses rastas, son mutisme, sa carapace, ses démarches, son maillot de l’Olympique de Marseille qu’il arborait,…faisaient son mythe. Mais depuis quelques saisons, le Sorcier de Fass est écarté. La raison ? Des supposées brouilles avec Gris Bordeaux. Est-ce le cas ? Rien n’est moins sûr.

Ce qui est au moins sûr, c’est que Moussa Gningue a disparu avec sa magie. Les lutteurs en pleurent-t-ils ou pas ? En tout cas, des indiscrétions expliquent «qu’il ne reste qu’un mythe mais Moussa Gningue n’a plus ses pouvoirs dévastateurs.» Bref, tous ces constats font dire que l’écurie Fass est plombée par un gros… malaise.

Source : Sunulamb

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