Des étudiants de l’’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, bien qu’ayant encore en travers de la gorge la défaite de l’équipe nationale à la finale de la CAN 2019, commencent déjà à penser à la prochaine édition de cette compétition pour laquelle ils suggèrent de faire appel à certains joueurs U20.
’’Une défaite n’est jamais facile à digérer. Cependant, on ne peut qu’avoir de la fierté pour cette équipe. Les joueurs se sont donnés à fond’’, analyse Papa Saer Diop, étudiant en Licence 2 de géographie.
Cet inconditionnel du football, particulièrement de l’équipe nationale trouvé devant la tente qui servait de fan-zone dans le campus social, déclare que c’est seulement la chance qui n’a pas été au rendez-vous’’.
D’un optimisme débordant, son camarade Ndiaga Seck pense déjà à la prochaine CAN prévue en 2021 au Cameroun. Cet étudiant en Master de Linguistique appelle cependant à un ’’savant dosage’’ entre les U20 et la sélection actuelle, dont certains joueurs devraient jouer le rôle de grands frères pour les premiers.
’’On a vraiment une équipe talentueuse. Et on sentait aussi que les joueurs d’Aliou Cissé avaient vraiment l’envie et la rage de gagner cette coupe. Mais comme à l’accoutumée, on n’y arrive toujours pas’’, déplore Ndiaga Seck.
Aussi l’entraîneur doit-il à son avis songer à tendre la main aux cadets (U20), qu’il devra associer avec des joueurs de l’équipe A, parmi lesquels il cite Sadio Mané, Ismaila Sarr, Kalidou Koulibaly et les gardiens Edouard Mendy et Alfred Gomis.
Il estime que de cette manière ’’on aura une bonne ossature d’ici à la CAN Cameroun 2021.’’
Dans ce campus universitaire d’habitude très bruyant, règne désormais un calme olympien, à l’image de plusieurs quartiers dakarois, où l’on est devenu si loin de l’effervescence et de l’euphorie qui gagnaient Dakar ces derniers jours après chaque sortie victorieuse des Lions.
Dans la tente qui servait de fan-zone au sein de l’université, l’euphorie aura été de courte durée. Les rares étudiants trouvés sur place, ont les yeux rivés sur leurs polycopies, ne se laissant se distraire que par moments par les commentaires sur la défaite de la veille.
Les mots qui reviennent le plus dans ces discussions entre supporteurs ont trait à la fierté, à la tristesse et à la déception. ’’Je suis déçu, vu l’engouement que ça a réveillé en chacun de nous’’, indique Ousseynou Baldé, étudiant à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et la formation (FASTEF, ex ENS).
Ce normalien déclare qu’il avait fini par croire que ’’cette année serait la bonne pour l’équipe nationale de football qui court depuis toujours derrière son premier sacre continental.’’
’’C’est vrai que je n’ai pas beaucoup de souvenirs de l’épopée du Mondial et de la CAN de 2002, mais je suis presque sûr qu’on n’avait pas ce même engouement’’, soutient Baldé.
’’Hier, vers 17 h, avant le début du match, j’ai failli pleurer quand je voyais comment les quartiers étaient peints aux couleurs nationales’’, renchérit le futur professeur d’anglais, taraudé avant le match par ce qui adviendrait après une défaite suite à toute cette mobilisation populaire autour de l’équipe rapporte l’aps