Turkish Airlines ne fera pas partie du capital d’Air Sénégal S.A., la nouvelle compagnie lancée par le gouvernement sur les cendres de Sénégal Airlines. Selon la ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, ce rétropédalage est lié aux difficultés économiques de la compagnie turque.
Mais ça, c’est la version officielle. Certains observateurs servent autre chose. Ils estiment que si Turkish s’est gardé de participer à la mise en place d’Air Sénégal S.A., c’est en réalité pour montrer son courroux contre le gouvernement sénégalais qui refuse d’accéder à sa demande de fermer les écoles du mouvement Gülen comme le groupe scolaire Yavuz Sélim.
Cette demande a été formulée au lendemain du putsch manqué en Turquie. Considérant Fetulah Gülen, le prédicateur turc exilé aux Etats-Unis, comme étant l’instigateur du coup d’État raté, Ankara a entrepris une vaste chasse aux sorcières en Turquie et à travers le monde. Procédant à des arrestations, demandant des extraditions et réclamant la fermeture des écoles du mouvement Gülen.
Dakar, qui refuse jusque-là d’accéder à cette dernière demande, est-il en train de payer son intransigeance ?