Yaya Coly est le chef de village de Bourofaye Baïnouk dont le nom a été confondu à celui de Boffa Bayottes, aux premières heures de l’attaque de samedi 6 janvier qui a fait 15 morts et 7 blessés. Dans un entretien accordé à « L’Observateur » ce vendredi, le vieil homme raconte comment il a appris la triste nouvelle, à laquelle, il n’en revient pas. « C’est le sous-préfet de Niaguiss qui m’a appelé vers 16 heures pour m’informer de l’attaque qui a eu lieu le matin. Quand il me l’a dit, je lui ai répondu que ce n’était pas vrai et qu’il n’y avait pas d’attaque à Bourofaye. Il a insisté. Je lui ai dit de me donner le temps de vérifier. C’est après cela que je suis sorti. Là, j’ai qu’il y a plein de gens dehors. C’est après que je suis parti avec le sous-préfet pour voir les corps », narre-t-il.
Avant d’ajouter : « Quand j’ai vu les corps allongés, j’ai failli tomber dans les pommes. On m’a aidé de tenir, parce que je ne pouvais plus. J’étais dépassé. C’était horrible. Mes épouses peuvent témoigner, même le lendemain, je ne pouvais rien avaler. L’image des corps sans vie, ne me quittait pas. C’est tout le Sénégal qui est en deuil ».