Plus de 200 personnes ont été tuées et 800 blessées après le tsunami volcanique survenu en Indonésie dimanche 23 décembre. Un drame qui survient trois mois après un terrible séisme ayant fait plus de 2.000 victimes.
Quelques heures après qu’un tsunami a frappé l’Indonésie, dimanche 23 décembre, le bilan a été revu à la hausse. Selon un dernier décompte, 222 personnes ont été tuées et plus de 800 blessées, ont annoncé les autorités qui craignent qu’il ne s’alourdisse encore dans les heures à venir.
« 222 personnes sont mortes, 843 blessées et 28 personnes sont portées disparues », a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l’agence nationale de gestion des catastrophes dans un communiqué, en soulignant que « ce nombre devrait encore augmenter ». Le tsunami est survenu après l’éruption du volcan Anak Krakatoa, « enfant » du légendaire Krakatoa.
Des centaines de bâtiments ont été détruits par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java samedi soir vers 21h30 locales (14h30 GMT). Selon les autorités, le tsunami a été déclenché par une marée montante anormale liée à la nouvelle Lune, conjuguée à un glissement de terrain sous-marin provoqué par l’éruption du volcan Anak Krakatoa.
« La combinaison a causé un tsunami soudain qui a frappé les côtes », a expliqué le porte-parole ajoutant que l’agence géologique indonésienne menait une enquête pour savoir ce qui s’est exactement passé. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des habitants paniqués tenant des lampes de poche et cherchant refuge sur les hauteurs.
Des images vidéo dramatiques publiées sur les réseaux sociaux montrent un mur d’eau qui s’abat sur un concert en plein air donné par le groupe pop « Seventeen ». Ses membres sont projetés hors de la scène par la vague qui se propage parmi les spectateurs. Dans un post sur Instragram, le chanteur du groupe Riefian Fajarsyah peine à contenir son émotion en annonçant la mort du bassiste et de l’organisateur des tournées des musiciens.
Les autorités indonésiennes avaient dans un premier temps indiqué que la vague n’était pas un tsunami, mais une marée montante, et avait appelé la population à ne pas paniquer. « C’était une erreur, nous sommes désolés », a écrit Sutopo Purwo Nugroho sur Twitter.
Trois mois après un terrible séisme
Anak Krakatoa est une petite île volcanique qui a émergé des eaux un demi-siècle après l’éruption meurtrière du Krakatoa en 1883. Il est un des 127 volcans en activité en Indonésie.
L’Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s’est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique. Le 28 septembre, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5 et le raz-de-marée qui a suivi avait dévasté la ville de Palu, située sur la côte ouest des Célèbes, et ses environs, faisant au moins 2.073 morts. Mais 5.000 autres personnes sont toujours disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments détruits.
En 2004, un tsunami provoqué par un séisme de 9,3 au large de Sumatra avait tué 220.000 personnes sur les côtes de l’océan Indien, dont 168.000 en Indonésie.
AFP