«Soit Obama ne comprend rien, soit il comprend mieux que quiconque. C’est l’un ou l’autre. Et l’une des deux solutions est inacceptable.» Comme à son habitude, c’est à la fois lourd, injurieux et à la frontière de la diffamation. Au lendemain de l’attentat revendiqué par Daech dans un club LGBT d’Orlando, en Floride, qui a fait au moins 50 victimes et 53 blessés, le candidat Donald Trump a insinué sur Fox News que le président des États-Unis d’Amérique était un sympathisant du groupe djihadiste.
«Je reçois des milliers de lettres et de tweets qui me donnent raison sur la situation générale, a ajouté celui qui s’auto-congratulait la veille. Je ne veux pas de félicitations. Ce que je veux, c’est que notre gouvernement soit fort et vigilant. Nous sommes dirigés par un homme qui soit n’est pas fort et intelligent, soit a quelque chose d’autre en tête. Et ce quelque chose en tête, on ne peut pas y croire».
Depuis le début de sa campagne aux primaires républicaines, Donald Trump multiplie les saillies complotistes contre Obama, le 11-Septembre ou sur l’islam en général. Il avait, en novembre 2015, assuré avoir vu à la télévision des«milliers et des milliers» de musulmans célébrer en 2001 dans le New Jersey la chute des tours jumelles.
Le drame d’Orlando a également permis à Donald Trump d’exiger une nouvelle fois la démission de Barack Obama. Sa faute: refuser d’employer les termes de«terrorisme islamique radical». Un reproche qu’il formulait déjà six mois plus tôt, après la tuerie de San Bernardino.
«Quelque chose se passe chez lui, quelque chose dans son esprit, avait-il lâché sur The Sean Hannity Show. C’est incroyable, on voit ce qu’il se passe dans ce pays, mais que lui ne veuille même pas mettre les mots appropriés dessus est horrible.»
Ce lundi 13 juin, Donald Trump a également tenu à prévenir les citoyens américains que certains musulmans présents sur le territoire américain «étaient pires» qu’Omar Mateen, le tireur d’Orlando.
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