Trois raisons d’aimer…Awa Marie Coll Seck

images

UN leadership incontestable

Sa capacité de mener des politiques et d’apporter des changements n’est plus à démontrer. Si d’importantes réalisations ont été notées dans le secteur de la santé, c’est bien grâce à elle. La riposte contre la maladie à virus Ebola en est une parfaite illustration.

Un seul cas importé a semé une grande panique au sein de la population sénégalaise. Au moment où les germes de la stigmatisation commençaient à naître. Au moment où les Européens pensant être à l’abri de ce danger, laissant les pays infectés à eux-mêmes, bien évidemment, celui qui ne sait pas prendre en charge son mal ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort, Awa Marie Coll Seck y a fait face avec beaucoup de lucidité et de leadership. Au moment où ces « omnipotents » n’ont pu trouver un vaccin à ce virus dévastateur qui a emporté quelques de leurs citoyens, elle mobilisa tout le personnel médical pour couper la route à ce dernier.

Pour ceux qui connaissent sa trajectoire professionnelle, cet exploit ne les surprendra point. Car, quand on parle également de l’éradication ou presque du paludisme au plan national comme international, c’est bien grâce à elle. Avec le travail remarquable qu’elle a pu effectuer avec le programme Roll Back Malaria (RBM) créé en 1998 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l’Unicef et la Banque mondiale, elle voyage aux quatre coins du monde pour faire reculer le paludisme. Si des milliers de Sénégalais dorment sous des moustiquaires toute l’année aujourd’hui, ils le lui doivent.

Syndicaliste, militante, après vingt ans d’exercice, Eva Marie Coll Seck a diagnostiqué le premier cas de sida au Sénégal. Au service de l’être humain, elle décide, en 1996, de s’engager dans l’action internationale de lutte contre le sida en acceptant de diriger, depuis Genève, le département Politique, stratégie et recherche de l’Onu sida.

Une action au service de sa nation

Quand le pays l’a appelée parce qu’ayant besoin de son expertise, elle a fait fi de tout le conforts matériel du système des Nations Unies pour répondre présent. Ministre de la santé dans le gouvernement de Wade qui, un an après son élection à la présidence du Sénégal, a battu le rappel de l’élite du pays à l’étranger. En effet, le professeur revient au pays pour prendre les rênes du ministère de la Santé et de la Prévention. De 2001 à 2003, une courte durée à la tête de cette institution, mais assez de réalisation qui ont fait que son nom restera à jamais gravé dans l’agenda des hommes politiques au sens noble du terme. Des arguments sans illustrations n’ont point de fondement. En deux ans, elle réussit à élargir la couverture vaccinale des enfants de 30% à 70%, à améliorer la santé maternelle, à instaurer la gratuité de la césarienne, entre autres. A l’origine du siège du ministère de la Santé et de l’action sociale, elle est partie quelque temp après son inauguration. Mais, comme Dieu fait bien les choses, elle est rappelée en 2012 par le président Macky Sall. Elle y était et elle est y encore.

Un exemple de réussite féminine

Elle fait partie des femmes leaders qui ont compris très tôt que leurs noms n’étaient pas une faiblesse ni une légèreté mais plutôt une identité. Elle n’a jamais demandé quelque chose. Elle s’est toujours imposée. La parité n’est même pas de Dieu mais l’égalité si. Dotant chacun de nous d’une intelligence, il faut se battre avec des résultats pour gagner sa place dans le concert des individus d’abord et des nations ensuite. Ce qu’elle a compris.

Ancienne militante du mouvement « Yeewu Yeewi », d’Angélique Savané, elle a fait bouger les lignes de par ces résultats. Premier Secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action social (Sutsas) à sa naissance, ce pur produit de la fonction publique a choisi à une époque où il n’y avait pas beaucoup de femmes médecins de faire son parchemin dans la médecine.

Diplômée de médecine à l’université de Dakar en 1978, elle se spécialise et devient, en 1989, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital universitaire de la ville. A trente trois ans, le professeur est le premier médecin agrégé en maladies infectieuses du Sénégal.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici