Triple infanticide à Lennik: Thioro Mbow nie avoir voulu tuer ses enfants

Ouverture du procès en correctionnelle de Sonja Thioro Mbow, prévenue d'infanticide sur ses 3 enfants (incendie du domicile familial à Lennik en 2015) / Correctionele rechtbank: start van het proces tegen Sonja Thioro Mbow,, die in februari 2015 de brand in Lennik veroorzaakte waarbij haar drie kinderen om het leven kwamen * Sonja Thioro Mbow 13/11/2017 pict. Christophe Licoppe / © Photo News

Sonja T.M., prévenue pour triple infanticide, a nié, lundi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, avoir voulu la mort de ses enfants. Elle est en aveu d’avoir volontairement bouté le feu à l’annexe de sa maison, où se trouvaient les victimes, mais affirme qu’elle ne savait pas que ses trois filles s’y trouvaient. Sonja T.M., âgée de 37 ans, est poursuivie pour avoir incendié la dépendance de son habitation située Zwartenbroekstraat à Lennik, le 11 février 2015. Les corps de trois enfants avaient été découverts dans les décombres. Il s’agissait des trois filles de la prévenue, âgées de 2, 4 et 6 ans.

La prévenue, interrogée par le tribunal lundi, a maintenu ses dénégations concernant l’homicide volontaire et prémédité de ses trois filles. Elle a toutefois reconnu qu’elle était bien l’auteur de l’incendie volontaire du bâtiment dans lequel les victimes avaient été découvertes.Des traces d’anxiolytique retrouvées à l’autopsie
La prévenue a affirmé qu’elle voulait brûler les documents de son mari, dans cette annexe qui servait de bureau, animée de colère envers lui. Moins d’une heure avant l’incendie, elle avait reçu la visite d’un huissier. Ce dernier lui avait remis un courrier de son mari, et père des trois victimes, la priant de quitter la maison et réclamant la garde des enfants.

La prévenue a précisé qu’elle n’avait jamais eu l’intention d’attenter à la vie de ses enfants et qu’elle avait d’ailleurs tenté de les sauver dès qu’elle avait entendu leurs cris.

Mais les expertises ont montré que les corps des victimes contenaient des traces de lorazepam, un anxiolytique, et que le feu avait été bouté précisément au matelas sur lequel celles-ci avaient été retrouvées, couchées les unes contre les autres.

« Jamais elles ne jouaient à proprement parler dans l’annexe »
Lundi, durant l’interrogatoire de la prévenue et l’audition de témoins, il a surtout été question de savoir si les petites filles avaient l’habitude d’aller dans l’annexe.

« Non, elles n’allaient jamais jouer là », a déclaré la nounou des enfants, entendue comme témoin.

« Elles allaient parfois chercher leurs vélos, qui étaient rangés là, mais jamais elles ne jouaient à proprement parler dans l’annexe », a également affirmé le papa, constitué partie civile contre son épouse.

« Je suis allée voir Sonja T.M. en prison », a pousuivi la nounou, « elle m’a dit qu’elle ne savait pas que les filles étaient à l’intérieur et qu’elle ne comprenait pas ce qu’il s’était passé ».

Le procès se poursuivra mardi avec l’audition de témoins, notamment l’expert en incendie. Ensuite, les 27 et 28 novembre prochains, se tiendront les plaidoiries de la partie civile, le réquisitoire et les plaidoiries de la défense.

7sur7.be

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