Bah Diakhaté, activiste républicain, et l’imam Cheikh Tidiane Ndao se sont présentés devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar le lundi 27 mai. Accusés de « diffusion de fausses nouvelles » et « offense envers une personne exerçant les prérogatives présidentielles », les deux hommes étaient détenus depuis jeudi dernier.
L’audience a débuté avec la présentation des accusations. Bah Diakhaté et Imam Ndao ont nié les faits reprochés, contestant notamment les enregistrements et les conditions de leur interrogatoire. Diakhaté a insisté sur le fait que ses déclarations visaient à montrer que les critiques envers son leader, le président Macky Sall, étaient infondées. Il a affirmé n’avoir fait que relater des faits et apporter des preuves, sans intention d’offenser qui que ce soit.
Lors de son interrogatoire, Bah Diakhaté a souligné que son message était principalement dirigé contre le parti Pastef et non contre une personne en particulier. Il a réitéré que ses propos sur Ousmane Sonko visaient à demander une clarification sur la position de ce dernier concernant l’homosexualité. Diakhaté a également mentionné la réalisation d’une vidéo en 2022 en réponse aux accusations de Sonko contre Macky Sall, mais a affirmé ne jamais l’avoir publiée.
L’imam Cheikh Tidiane Ndao, de son côté, a déclaré ne jamais avoir rencontré Macky Sall et a nié toute implication politique. Il a affirmé que ses propos concernant Ousmane Sonko étaient basés sur des déclarations publiques et des rapports disponibles sur Internet. Il a aussi contesté les conditions de son interrogatoire, affirmant avoir été contraint de signer des documents en l’absence de ses avocats.