La question se pose. A quoi servirait la Crei après le libération de Karim Wade? La cour de répression de l’enrichissement illicite, la juridiction de toutes les polémiques. En effet, comment pourrait survivre une telle instance après cette libération, sa crédibilité ne serait-elle pas mise en cause? Car il est à noter qu’on entend plus parler des dossiers de certains dignitaires de l’ancien régime qui étaient sous le collimateur de la Crei. Les poursuites contre eux seraient-elles, tout bonnement, annulées? Autant de questions que l’on pourrait se poser sur son avenir.
Certains, à l’instar de nos confrères du journal La Tribune, considèrent que ce serait “l’arrêt de mort” de la juridiction en charge de la traque qui est signé, suite à l’annonce de la supposé libération de Karim par Macky Sall. Et comme autre signe de la fin de la traque des biens mal acquis, le pool de dossier qui dort dans les tiroirs de cette Cour qui a “cessé” toute activité depuis l’emprisonnement de Karim Wade. Du moins, depuis l’annonce de poursuites à l’encontre de certains dignitaire du Pds, rien sur la table. Et voici que revient le débat sur la libération de l’homme qui a “ravivé” la Crei. Ainsi, depuis la mutation d’Antoine Diom, substitut du procureur et la condamnation de Karim, la Crei n’a pas repris du service. Sans doute que cela est due au fait que M. Diom fut au cœur de toutes les enquêtes menées sur l’enrichissement illicite. Et depuis son départ, aucun dossier n’a été épluché.