La célébration de cette édition du Grand Magal de Touba est une occasion pour les charretiers de se remplir les poches. A la veille du Grand Magal de Touba, le prix du transport avait grimpé. Passant de 100 à 300 francs Cfa chez les charretiers. Une situation qui avait fait beaucoup de bien aux affaires des charretiers.
Dans certains quartiers de Touba, seules les charrettes peuvaient y accéder. A en croire Amadou Diakhaté, conducteur de charrette, en assurant la desserte Darou Khoudoss –Guédé Bousso, il a pu amasser en une semaine beaucoup de sous.
« Ce que je peux vous dire, c’est que c’est bénéfique, cet événement religieux », témoigne Amadou, tout souriant. En effet, les inondations à Touba ont rendu certains quartiers inaccessibles.
« Beaucoup de rues de Touba sont sous les eaux, empêchant la circulation des véhicules. Les usagers peinés par cette augmentation, demandaient aux charretiers de baisser le prix du transport pour faciliter leurs déplacements à l’intérieur de la ville sainte. Mais nous étions aussi venus pour nous faire de l’argent », estiment des conducteurs hippomobiles.
En provenance des villages environnants, des charretiers disent avoir choisi de rester à Janatou pour assurer le trajet vers la mosquée. « J’ai pu amasser en une journée près de 25 000 FCfa», confie Niang qui vient de Fatick.
D’autres ont dénoncé les tracasseries policières. « Nous avons eu des soucis avec les policiers, mais nous avons compris par la suite que c’est dans le cadre de la sécurité du Magal », soulignent-ils.
Bien que nombre de pèlerins sont rentrés, ces charretiers sont encore nombreux à arpenter les rues et ruelles de Touba, à la recherche de clients. Hier, malgré l’embouteillage entre Janatou et la Grande Mosquée, Ousmane Guèye, un client trouvé à Gare Bou Ndaw, voulait se rendre à Ndindy.
Les conducteurs de Jakarta non plus n’ont pas chômé. Très ingénieux, ces Jakartamen estiment qu’ils s’en sont bien sortis. « Nous avons fait le déplacement de Dakar à Touba. Il fallait juste tirer son épingle du jeu. J’ai pu amasser de l’argent », dit Seydi. Des jeunes se sont constitués en amicale pour assurer leur sécurité.
« Le Magal est un moment à part. Les choses n’ont pas été faciles avec les policiers, mais au finish, la compréhension a primé », témoigne Lahat.
Après le Magal, des fidèles sont toujours à Touba. Avec leurs valises, c’est une véritable corvée pour rentrer. Ils devront casquer pour le moment, soit 4 000 FCfa pour le bus, 3 000 FCfa pour les cars Ndiaga Ndiaye ou Tata et 8000 FCfa pour les véhicules particuliers.
Touba se vide. Il n’y reste que des commerçants pour écouler le reste de leurs produits.