Les foyers religieux au Sénégal sont d’un nombre important ; plus d’une dizaine. Et l’Etat semble en privilégier quelques uns. Une situation qui n’est pas du goût de certaines familles à l’image de Médina Baye.
Tivaouane, une des plus grandes familles religieuses du pays a montré sa satisfaction concernant les mesures prises dans le cadre des préparatifs du Gamou. Mais, Médina Baye, qui se sent négligé, dénonce un parti pris de l’État dans son soutien aux familles religieuses.
En effet, El Hadji Abdoulaye Niasse, fils du khalife, président de la Commission d’organisation du Gamou de Léona Niassène a fait savoir dans les colonnes du quotidien « Walfadjri » que Léona Niassène n’a jamais été traité comme les autres foyers religieux. Evitant de faire porter directement le chapeau au Chef de l’Etat, il reconnaît que Macky Sall a fait de bonnes choses. Seulement, précise-t-il, ses directives ne sont pas suivies scrupuleusement par les démembrements de l’État qui gèrent les évènements religieux.
Et pourtant, explique le fils du khalife, Léona Niassène célèbre le Gamou depuis 1911. « Depuis lors, on n’a jamais organisé un Crd allant dans le sens d’assister les organisateurs. Pourtant, l’État le fait pour les autres. C’est une injustice que nous déplorons. Le service d’hygiène a fait, l’année dernière, un travail catastrophique. C’est encore pire cette année, car ils n’ont désinfecté que 69 maisons en oubliant totalement celle de l’imam. La Sde n’a envoyé que deux camions pour tout le quartier. Pour les branchements sociaux que nous avons demandés, ils n’ont rien fait. Léona Niassène doit être traité comme les autres. S’ils estiment que Léona Niassène ne fait pas partie du Sénégal, nous allons donc célébrer le Gamou en Gambie ou en Mauritanie », informe-t-il.
Le président de la Commission d’organisation du Gamou de Léona Niassène précise par ailleurs que même la qualité du riz qui est mis à leur disposition démontre le manque de cnsidération dont l’Etat fait montre envers eux : « le manque de considération de l’État s’est surtout manifesté par les 10 tonnes de riz qu’il nous a amenées. Le riz est d’une qualité inexplicable. Heureusement que nous ne comptons pas sur eux pour nourrir nos invités. Nous avons des talibés qui peuvent régler la situation ».