Après moult tergiversations, effets d’annonces suivis de reports, c’est le mois d’avril qui avait été retenu comme devant consacrer le début de l’exploitation d’un des projets-phares du quinquennat : le Train Express Régional (TER). Mais, avec la pandémie du coronavirus qui a mis tous les programmes à l’arrêt, c’est clair que le pouvoir va mettre le pied sur le frein en attendant des jours meilleurs.
On se rappelle que le débat sur la mise sur les rails de l’infrastructure ferroviaire avait passablement terni la relation entre la France et le Sénégal. Alors qu’il faisait son baptême de feu médiatique, le nouvel ambassadeur de Paris avait contredit les délais et retoqué le timing d’exploitation du train. «Je ne pense pas qu’au mois d’avril, on puisse avoir une mise en circulation définitive du Ter. C’est ce que me disent les entreprises françaises impliquées dans la réalisation du Ter», avait déclaré l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, dans l’émission Grand Jury de la Rfm.
Selon le diplomate, «si le train circule en avril, ce ne sera pas une circulation commerciale. Il ne va pas circuler à plein régime», soulignant que plusieurs vérifications restent à faire, concernant notamment des tests de la billetterie, la certification ou encore le matériel informatique. Ce qui n’était pas du goût du gouvernement sénégalais dont le ministre des Transports s’était fendu d’une lettre de protestation en bonne et due forme.