Un mois après, la bousculade meurtrière au pèlerinage de La Mecque, le bilan ne cesse de s’alourdir, avec désormais plus de 2200 morts, selon des chiffres donnés par trente-quatre pays. Il semble que les autorités saoudiennes rencontrent des difficultés à identifier toutes les victimes. Cette tragédie est la plus meurtrière de l’histoire du Hajj depuis 1990.
Ce sont des centaines voire des milliers de victimes qui n’ont toujours pas été identifiées. La plupart de ces pèlerins sont venus à La Mecque effectuer le Hajj, par leurs propres moyens, ils n’étaient donc pas référencés dans une agence de voyages homologuée.
Beaucoup d’entre eux ne portaient pas de papiers d’identité, tradition oblige ! Les hommes doivent être nus sous leur habit blanc. Difficile dans de telles conditions de les identifier. De plus, aucun parent ou proche ne s’est manifesté auprès des organisateurs, ce qui complique forcément la tâche des autorités saoudiennes.
En revanche, d’autres victimes font en ce moment même l’objet de tests ADN. Il faut localiser les familles, les contacter, et parfois faire venir un des membres en Arabie saoudite. Une démarche qui prend énormément de temps.
Deux jours après la tragédie, le bilan officiel faisait état de 769 morts. Un mois après, il a plus que triplé. Aucune information ni décompte des victimes par nationalité n’ont depuis été communiqués par Riyad.
Les pays qui ont perdu de nombreux ressortissants, dont l’Iran qui déplore 464 victimes, attendent avec impatience les résultats de l’enquête. Une enquête diligentée par le roi Salman, le jour même de la catastrophe. Aucun résultat n’est disponible à ce jour.
Auteur: Clarence Rodriguez – RFI