« En prison, j’ai transcendé la dimension de parti. Maintenant, je vois beaucoup plus large parce que je ne suis pas sorti de prison comme j’y suis entré », a admis Toussaint Manga, le responsable de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) qui évoque son séjour de plus de 10 mois en prison. Aujourd’hui, il dit être plus que jamais déterminé pour poursuivre son engagement politique au sein du parti libéral.
« En prison, j’ai pu découvrir que notre génération à nous est une génération très consciente. Parce que ces jeunes ont pu percevoir, au-delà des clivages politiques, les questions de démocratie. Lorsqu’un citoyen sénégalais et mis injustement en prison, on doit le défendre. C’est l’occasion pour moi de rendre hommage aux jeunes de Rewmi, de la Jds, du Parti socialiste, de Bokk Gis-Gis, de l’Union centriste du Sénégal, d’Aj Pads… » liste le membre du Parti démocratique sénégalais.
Dans un entretien à l’Observateur, il pointe du doigt les conditions de vie des détenus de la célèbre prison dakaroise, qui lui font penser à l’esclavage. « Les conditions de détention sont inhumaines au Sénégal. Les esclaves étaient mieux traités que les prisonniers sénégalais, surtout à Rebeuss. La vraie priorité doit être le désengorgement des prisons. Il y aura bientôt une mutinerie à Rebeuss, si la situation ne change pas. Rebeuss est une urgence extrêmement grave », dénonce Toussaint Manga. Non sans demander au président Macky Sall « d’accorder plus de grâces aux détenus »