Moussa Séne Absa et son équipe de tournage étaient à Gorée ce jeudi 28 novembre 2019 pour sa mini-série de quatre épisodes, ils étaient en plein tournage à l’île de Gorée. La presse a été conviée hier (jeudi) pour assister à quelques séances. Une occasion saisie pour échanger avec le producteur et le réalisateur. Il s’agit respectivement de Jacques Kirsner et de Moussa Séne Absa. Aussi paradoxal que cela puisse paraître les deux hommes n’ont pas la même vision des effets et méfaits du colonialisme. Ils ont fait face aux journalistes pour livrer avec force conviction le fond de leurs pensées sur cette sombre page de notre histoire.
Pour le producteur qui n’a pas usé de la langue de bois, c’est très regrettable que l’état sénégalais n’ait pas senti le besoin d’investir ne serait-ce qu’un centime dans ce film.
« L’argent n’est pas un sujet qui fâche. Mais je dois reconnaître que c’est la première fois que je tourne à l’étranger avec un réalisateur étranger, une équipe étrangère sans que l’état ne songe pas à y mettre ses billets. Je n’ai pas d’intérêt particulier. J’ai décidé librement de venir tourner au Sénégal et j’aurais pu tourner ailleurs », a assuré avec force le réalisateur qui a révélé avoir investi quatre millions d’euros dans cette production. Pour sa part le réalisateur Moussa Séne Absa a aussi tenu à revenir sur la vison qu’il a de la colonisation française en Afrique. Après avoir écrit le scénario Jacques Kisner l’a aussitôt proposé à France 3 qui a tout de suite accepté. Et au lieu de parler du mépris des colons à l’endroit des sénégalais comme M Kirsner, Moussa Séne Absa a livré un autre son de cloche.
« Il est bien vrai que faire un film est un travail sur la mémoire. Il s’est passé des choses dans l’histoire que l’on ne peut pas gommer. Je pense que les jeunes ne connaissent pas l’histoire de relations entre la France et le Sénégal. Il ya eu des drames pour ceux qui connaissent l’histoire de Diery Dior Ndella et d’autres. Il y a eu de véritables tragédies », explique Moussa Séne Absa pour qui cette mémoire a été violente et il faut bien l’apaiser un jour. Pour Moussa Sene il fallait bien insister sur le métissage et l’amour en relatant cette belle histoire entre une journaliste et un capitaine.
« Une mini-série de fiction de 4x60min est en tournage au Sénégal du 29 octobre au 17 décembre 2019 puis le 11 janvier 2020 à Paris. Après de multiples tentatives et accidents, Jean Mermoz pose son avion le 27 mai 1947 à Dakar ! Pour la première fois, la métropole et l’Afrique sont reliés, les hommes et les marchandises vont voyager rapidement. L’empire colonial français est à son zénith ! La France est invincible. « Black and White » : une saga romanesque qui raconte les passions d’une époque rythmée par les amours, les haines, les guerres… Colons et militants indépendantistes résistent ensemble ou s’affrontent jusqu’au… 4 Avril 1960, jour de l’indépendance du Sénégal…
27 mai (192 : après de multiples accidents, des tentatives avortées, Jean Mermoz pose enfin son avion à (Dakar ! Pour la première fois dans ( l’histoire de l’humanité ,la Métropole et (l’Afrique sont reliés par avion: le courrier et les colis vont ( transiter rapidement. Les hommes et les marchandises vont voyager. La France fait œuvre de civilisation et nos personnages incarnent cette épopée. En (haut, les européens, en bas les africains. Black and White. Ils s’appellent : T Richard Favier le gouverneur T Catherine Paoli la mère maquerelle de la (maison de tolérance « Le (Paris » T Victor Lepage propriétaire terrien, producteur d’arachide T David Oumbagne médecin africain. T Fari magnifique africaine, première journaliste du continent et le (brillant officier, Alain de Bourbon qui (va devenir son mari, seul couple mixte
De la colonie… T Pierre Stomberg, communiste exilé, qui devient informateur du directeur de (la sûreté etc. Dans des histoires d’amour, de haine de guerre, nos personnages vont nous faire vivre pour le meilleur et le pire l’aventure de l’empire parmi les (européens et les africains, « Black and White ». Et ce, jusqu’au 4 avril 1960, jour de l’indépendance du Sénégal. » Tel est le synopsis du film qui va certainement susciter de nombreuses interrogations à sa sortie. Coté distribution on peut retenir que les acteurs sont Marème Ndiaye qui incarne Fari Ciss, Olivier Chantreau (Alain De Bourbon Isabelle Gelinas Hélene Favier Laurent Du Saussy De Greville qui est Richard Favier Dominique Labourier qui est Catherine Paolini, Aurélien Wiik qui est Victor Lepage et Joséphine Baker, Maurice Chevalier, Tino Rossi etc…