adis c’est Kaolack qui était réputée être la ville du Sénégal la plus sale, la plus sombre et la plus inondée par les eaux pluviales. Aujourd’hui, elle devra » batailler ferme » pour conserver sa place de leader dans ce domaine. En effet, avec l’hivernage, Touba lui dispute la première place. En effet, un tour au marché Ocass cette semaine, a permis de découvrir des images regrettables avec un étonnant entassement des immondices desquelles jaillissent de fétides odeurs. Les mouches à côté des beignets festoient et rendent la vie dure aux vers de terre qui adorent, parfois, jaillir des déchets empilés sur place. Les commerçants, visiblement, incapables de changer la donne profitent de la présence des journalistes pour raconter leurs misères et menacer de ne pas payer les taxes et autres patentes. Chapeau, toutefois, à la mairie qui a réussi à rendre agréable l’allée qui mène à la grande mosquée, qui nonobstant l’hivernage pourrait revendiquer » la palme de la propreté à Paris ». Touba est propre dans ses allées centrales et sale à l’intérieur. Voilà qui est le bon résumé. Un conseiller municipal confie à Dakaractu que » la cité est trop grande. »
Les ordures ? Pas que cela comme malaise. Il y a aussi les inondations. Oumar Guèye, Mbagnick Ndiaye, Mame Thierno Dieng, Salimata Diop Dieng…tous des ministres…Ne diront pas le contraire. Ils ont été obligés de prendre un sens interdit pour entrer dans Touba-Mosquée lundi dernier lors de la cérémonie officielle du grand magal de Serigne Abdou Khadre Mbacké. Ils ont même dû apercevoir ce véhicule de couleur bleue coincée dans les eaux. Dommage qu’ils n’aient pas eu le temps de faire un tour à Ndamatou. Cette cité où »Nguelemou » (nom d’un ancien cheval de Serigne Touba) repose mais où Serigne Saliou Mbacké à construit une mosquée. Ils auraient vu des familles entières obligées de quitter leurs demeures à cause des eaux pluviales. Ils auraient vu aussi ces quartiers complètement englouties. Par conséquent, ils n’auraient jamais accepté de passer une seule nuit dans la localité, non pas seulement à cause des eaux, mais aussi à cause des moustiques. Le spectacle est affreux. Ce qui étonne c’est que l’État revendique un réseau d’assainissement fait à coup de plus d’une dizaine de milliards. Heu…!
» Touba fait aussi sombre les nuits » . Loin de nous l’idée de le dire à la place des voix plus autorisées. D’ailleurs, la phrase mise entre guillemets est empruntée du porte-parole du Khalife Général des Mourides. Et, il le disait le 20 septembre 2017 dernier lors du Crd du Grand Magal de Touba.
Jadis, ce sont les coins et les recoins de Touba qui souffraient seuls de l’obscurité. Aujourd’hui, même les grandes artères vivent le cauchemar. Pourtant, la mairie a récemment fait des efforts dans ce sens en payant des lampadaires. Seulement, il faut oser le dire. Ses forces sont trop éparpillées et fragilisées par la pléthore de magals auxquels ses prestations sont obligatoires au risque de recevoir les « foudres du siècle. » aBeaucoup tapent sur la table pour dire qu’il faut un maire qui a fréquenté l’école française. Il faut cependant reconnaître, dans ces conditions, »Charles De Gaulle » aurait échoué.
Bref, les dégâts de tout ce qui précède sont énormes. Plusieurs maisons sont inhabitables, plusieurs rues impraticables, le marché Ocass amèrement insalubre…bon nombre d’espoirs de vivre des lendemains meilleurs anéantis.
Dakaractu