Après la pluie de l’aube, il a fait jour aux abords de la station de Keur-Niang. Les charrettes remplies de passagers s’échelonnent et se croisent d’autres en provenance du site dénommé « Deux Pneus ». Un peu à gauche de l’entrée de la station de pompage de Keur Niang, des jeunes posent une buse de fortune près d’une flaque d’eau. Ces genres de points de couverts d’eau sont nombreux à Touba et à Keur Niang. Ici, les riverains reconnaissent qu’il n’y pas photo entre 2021 et 2022. Le relèvement du mur de la station, le renforcement du système de pompage ont permis de réduire les dégâts. « Cette année, nos maisons ne sont pas inondées comme en 2021. Cette voie était coupée en 20221 », confie Ndèye Saly Dieng. Elle porte un bol rempli de légumes et de condiments et s’apprêtait à franchir le seuil de la porte de leur cour où d’autres femmes s’affairaient autour de grandes marmites. L’esprit est à la célébration du Grand Magal.
La forte de pluie de l’aube n’a pas plongé les riverains dans la désarroi. Les habitants comme Seydina Gadiaga tranche lorsqu’il est prié de faire une comparaison entre les années précédentes et 2022. Sa mémoire fait remontrer à la surface des images de tristesse et de désolation. « Il y a de l’eau dans quelques maisons à Keur Niang. Mais nous ne pouvons pas dire que nous n’avons pas vu l’importance des ouvrages réalisés. Les gens vaquent à leurs préoccupations », décrit Seydina Gadiaga. Au mois de juin, ceux qui avaient rué dans les brancards sont revenus sur les lieux. Ils ont mis la main à la pâte pour aider les riverains à libérer les routes et aider aussi les quelques habitants. « Nous sommes plus tolérants parce que nous avons constaté qu’il y a une nette amélioration. C’est vrai, il y a de l’eau dans quelques maisons.
Mais à Keur Niang ; nous pouvons confirmer qu’il n’y a pas d’inondations de grandes ampleurs. Le bassin n’a pas encore connu de débordements. L’année dernière ; des ménages avaient quitté leur maison », a laissé entendre Malick Touré, un riverain impliqué dans la gestion des inondations depuis des années. Ces résultats ont été obtenus grâce au renforcement de la capacité de refoulement qui est de 5830 m3/heure. Pour rappel, en 2021, dans le cadre du Plan Orsec, l’ONAS a posé deux conduites de refoulement, l’une de diamètre 400 et l’autre de diamètre 500 et installé deux pompes de 1000m3/heure. De plus, un groupe électrogène de secours de 400 KVA a été mis en place. D’ailleurs pour renforcer le refoulement vers les bassins de Darourakhmane une deuxième pompe de 1000m3/heure a été posée sur la conduite DN 500 ce qui fait un total de 3 pompes de 1000 m3/heure.