Au Togo, pour la première fois, un sommet Israël-Afrique, qui devait marquer le rapprochement entre Israël et bon nombre de pays africains, devait se tenir le mois prochain, entre le 23 et le 27 octobre, mais ce sommet a finalement été reporté à une date non déterminée. C’est la situation politique interne au Togo qui aurait conduit à cette décision.
Annoncé dans un premier temps par le ministère israélien des Affaires Etrangères, le report de la première édition du sommet Afrique-Israël a été confirmé en fin de journée de ce 11 septembre par un communiqué de la présidence de la république togolaise. « Suite à la demande du président de la République togolaise et des consultations avec le Premier ministre de l’État d’Israël, il a été décidé d’un commun accord de reporter le sommet Afrique-Israël, qui devait avoir lieu au mois d’octobre à Lomé, et de convenir d’une nouvelle date. Le Président du Togo a indiqué que ce changement permettra d’optimiser les préparations et d’assurer la réussite de cet événement », indique le texte diffusé peu après 20 heures.
Le Togo traverse depuis fin août une crise politique marquée par d’importantes manifestations de l’opposition et du parti au pouvoir. Même si officiellement la décision du report ne serait pas liée à ces tensions, des sources gouvernementales togolaises soulignent la « nécessité d’accueillir cette rencontre historique dans un climat sérénité ». Mais l’absence de nouvelle date pour ce sommet fait également penser aux pressions exercées sur le Togo par certains États arabes et d’influents pays africains comme l’Afrique du sud, opposés à la tenue d’une rencontre avec l’État hébreu.
Le Sommet du Togo devait réunir les dirigeants de 25 pays africains. Le Premier ministre israélien œuvre depuis 2016 à renforcer les liens d’Israël avec l’Afrique, une stratégie devenue l’un de ses principaux objectifs dans le domaine de la politique étrangère.