Togo: des trafiquants de peaux de pythons royaux arrêtés. Explication

Trois trafiquants de pythons royaux et de python de Séba ont  été arrêtés à Lomé. Leur arrestation a été effective, grâce à la collaboration du  Ministère de l’Environnement, des agents des Ressources Forestières (MERF), et EAGLE-Togo. Ces derniers ont bénéficié de la détermination des agents  de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et du Blanchiment (OCRTIDB).

C’est dans un hôtel de la place, que les trois individus ont été appréhendés. Ils s’apprêtaient à livrer sept cent quatre vingt deux (782) peaux de pythons royaux, contenues dans trois (03) grandes valises. Les mis en cause sont:  Adamou Mohamed Djamilou, KOLEGAIN Ablam et AYOUBA Mohamadou, tous, de nationalité togolaise.

Une perquisition, effectuée à leurs domiciles, a également permis aux enquêteurs de l’OCRTIDB, de découvrir une grande peau sèche de python de séba chez le sieur Adamou Mohamed Djamilou.

Face aux enquêteurs, Adamou Mohamed Djamilou n’a pas mis de temps à reconnaître les faits.  Il a admis que les produits saisis sont bien des peaux de pythons royaux et qu’elles lui appartiennent. Il s’apprêtait à les livrer à un client.

Les pythons royaux et le python de Séba, rappelons-le, sont des espèces classées en annexe II de la convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’Extinction (CITES) et de l’Ordonnance n°4 du 16 janvier 1968, réglementant la protection de la faune et l’exercice de la chasse au Togo.  A ce titre, ils sont des espèces protégées

Par conséquent, leur exploitation, détention, circulation, vente, importation, exportation ou transit sans autorisation préalable de l’administration des ressources forestières, sont interdits.

Les trois individus appréhendés, se livrent à cette activité sans aucune forme d’autorisation. Une activité qui est de nature à mettre en péril, toutes  les actions du gouvernement mises en œuvre dans le but de mettre fin à l’exploitation de ces espèces. L’image du Togo risque sérieusement d’être entachée par de telles pratiques. Une image que le pays veut améliorer auprès des institutions nationales et internationales de conservation de la biodiversité.

L’on se rappelle qu’à la COP 17, à Johannesbourg, en Afrique du Sud, le Togo a été cité comme un mauvais élève en matière de conservation de la biodiversité.

Les trois individus appréhendés ont été conduits à l’OCRTIDB. Ils seront, après audition, présentés au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Lomé pour répondre de leurs actes.

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