Au lendemain des combats, plusieurs lutteurs voient le reste de leur cachet ponctionné par le Comité national de gestion de la lutte (CNG). Son vice-président, Thierno Ka, a révélé que la majorité des lutteurs ne savent ni lire ni écrire. Ainsi il encourage la formation des collègues de Balla Gaye, pour leur permettre de mieux connaitre la quintessence des contrats, mais aussi du règlement intérieur.
A nos jours, 4484 lutteurs ont été reconnus par le Comité de national de gestion de la lutte, mais la plupart d’entre eux sont dans un état d’illettrisme, et pire, n’ont aucune formation. C’est fort de ce constat que « Bamba production », du promoteur Serigne Khadim Mboup, va organiser un forum pour aider les jeunes lutteurs. Pour Thierno Ka, vice-président du Cng de lutte, son organisation avait même programmé la formation professionnelle des jeunes lutteurs. « La plupart des lutteurs ne sont pas instruits, il sont obligé de se faire lire leur contrat. Ils méconnaissent les règles qui régissent la lutte et sont souvent sanctionnés parce qu’ils ne savent ni lire ni écrire. On ne leur explique pas non plus les règles et règlement du CNG », a-t-il révélé au cours de la rencontre préparatoire. Il ajoute que ce projet est une nécessité car « il y a tellement de lutteurs au Sénégal et nombreux sont ceux qui n’ont pas de licences. Seuls 4484 lutteurs sont détenteurs de licence et si on organisait 10 combats par jour, ils ne pourraient pas tous lutter. »
Sidy Samba, responsable politique, un des souteneurs de ce projet, a aussi fait savoir dans son face à face avec exclusif.net, que « la majeure partie des jeunes lutteurs n’ont pas de contrat durant toute une année. C’est une cible qui manque de formation professionnelle et qui est touchée par le chômage. Pour poser le problème, nous irons vers un forum qui réunira les acteurs et les institutions qui ont un rapport avec la lutte et la lutte contre le chômage des jeunes. »
Ibrahima Khalil DIEME lateranga.info