Les belles promesses du chef de l’Etat, faites au secteur privé nationale, ne sont toujours pas traduites en réalité. Mansour Kama et les opérateurs privés nationaux, qui regardent toujours les gros marchés leur passer sous le nez, et tomber dans l’escarcelle des entreprises étrangères. D’où leur courroux.
«Nous avons quelques soucis avec la mise en œuvre de ce qu’on peut appeler une décision politique qui émane de Monsieur le Président de la République qui a donné toutes les instructions devant les acteurs pour l’implication du secteur privé national. Mais sur le terrain, on constate que les choses ne se passent pas comme prévu», crache Mansour Kama. Ses propos sont rapportés par Walf Quotidien.
Et pourtant, se demande le patron de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal «si ces entreprises nationales ne sont pas prises en compte, qui pensez-vous qu’une entreprise chinoise va prendre si ce n’est des chinois pour travailler dans des chantiers». C’est pourquoi, indique-t-il, que ce «n’est pas une affaire du secteur privé», mais un débat national. Mansour Kama estime que le privé national a des capacités financières comme techniques nécessaires pour pouvoir être pour associée aux grands projets de l’Etat.
Quant au train express, M Kama ne cache pas sa déception : «Il se trouve que le Sénégal lance un projet qui va mobiliser des ressources financières très importantes et qui vont nous endetter pour très longtemps. Cet endettement, il va être payé par qui ? Il sera payé par des sénégalais qui vont emprunter le Ter pour aller à Diamniadio ou à Aibd. Donc ces sénégalais-là, à travers quels instruments peuvent-t-ils se dire nous sommes partie prenante à ce projet, si ce n’est d’abord qu’en phase de réalisation, les entreprises sénégalaises qui emploient des sénégalais puissent être intégrées parfaitement dans ce projet», dit-il.