Le doute à ce propos n’est pas permis. L’Etat du Sénégal est soumis à des tensions de trésorerie. Les autorités auront beau démentir, le constat est là. Les caisses de l’Etat sont vides. Ce n’est pas pour rien que le Président de la République Macky Sall est lui-même monté au créneau pour demander la rationalisation des dépenses de l’Etat. Si le Chef de l’Etat l’a demandé, c’est qu’il y a bien une raison. L’Etat peine à respecter certains de ses engagements financiers auprès de partenaires.
Même si le Chef de l’Etat prône une rationalisation des dépenses de l’Etat, d’autres mesures plus hardies tardent à être prises par les autorités. Ce qui met à nu, l’incompétence du ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo qui s’est enorgueilli récemment des recettes entrées dans les caisses de l’Etat, grâce à la douane et aux impôts. Comme si, tout le budget du Sénégal ne doit se résumer qu’à la douane et aux impôts. Incompétence, quand tu nous tiens !
Aujourd’hui, c’est la galère chez nombre de Sénégalais. Partout, la réplique est la même : « Deuk bi amoul xaalis » (Il n’y a pas d’argent dans ce pays). Le Chef de l’Etat peut annoncer une rationalisation des dépenses de l’Etat en faisant des restrictions sur l’utilisation du téléphone, de l’eau, de l’électricité par l’administration, ce n’est pas cela qui suffit. Ce sont tous les coûts de fonctionnements de l’Etat qui doivent être visés. Et, les populations doivent être les principaux bénéficiaires de toutes ces mesures de rationalisation des dépenses de l’Etat. Les avantages, ce sont les populations qui doivent en bénéficier. Mais, qu’en devient-il, si les salaires tardent, le panier de la ménagère devient si troué ? Assurément, les Sénégalais sont fatigués.