Tempête judiciaire : les ex-ministres de Macky Sall dans le viseur du double mandat de dépôt !

ministres de Macky Sall
ministres de Macky Sall

La justice sénégalaise affûte ses armes, et cette fois, les anciens ministres de Macky Sall pourraient en faire les frais. Selon L’Observateur, la Haute Cour de justice et le Pool judiciaire financier (PJF) avancent avec une mécanique bien huilée, déterminées à solder les comptes du régime passé. Plusieurs figures de l’ancien pouvoir se retrouvent désormais sous la menace d’un double mandat de dépôt, pris dans un engrenage qui ne laisse aucune brèche.

La machine judiciaire en marche : un piège sans échappatoire

Comme une horloge implacable, la justice déroule son processus avec méthode. « La stratégie suit une rigueur chirurgicale, méthodique », confie une source judiciaire à L’Observateur. Fini le temps des discours et des annonces politiques, place à l’action. Depuis plusieurs semaines, la Haute Cour avance dans une discrétion absolue, laissant planer une incertitude pesante sur les anciens dignitaires du régime.

Pour l’instant, aucun nom n’a filtré officiellement, mais dans les couloirs feutrés du palais de justice, la rumeur enfle : plusieurs anciens ministres pourraient être rattrapés par des affaires en suspens. L’Observateur évoque même une tactique savamment orchestrée, où les mises en accusation pourraient tomber en cascade, coupant court à toute tentative d’échappatoire.

Un scénario à la Idrissa Seck ? Le spectre du double mandat de dépôt

L’ombre d’un précédent judiciaire plane sur cette affaire. L’ex-Premier ministre Idrissa Seck avait lui aussi été pris dans un tourbillon judiciaire en 2005, se retrouvant avec deux mandats de dépôt successifs. Un schéma que plusieurs anciens ministres pourraient bien revivre sous peu.

Daouda Mine, chroniqueur judiciaire aguerri et ex-chef du service Société de L’Observateur, rappelle les faits : « Idrissa Seck avait d’abord été inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État, avant d’être placé sous mandat de dépôt à Rebeuss. Quelques mois plus tard, la Haute Cour de justice a repris le dossier, et il s’est retrouvé à nouveau sous mandat de dépôt ».

Aujourd’hui, le scénario pourrait se répéter avec d’anciens ministres, certains étant déjà sous le coup d’enquêtes du PJF. L’Observateur cite notamment le cas de Lat Diop, en détention pour une affaire liée à la Loterie nationale du Sénégal, mais qui pourrait faire face à une nouvelle mise en accusation devant la Haute Cour pour des irrégularités dans la gestion du ministère des Sports.

Un verrou judiciaire en place : la Haute Cour en embuscade

Contrairement à la justice classique, la Haute Cour de justice ne peut intervenir qu’après une mise en accusation votée par l’Assemblée nationale. Un processus qui, selon l’ancien parlementaire Théodore Monteil, suit une logique bien précise : « Tous les ministres peuvent être poursuivis, mais tant qu’il n’y a pas de mise en accusation votée par l’Assemblée, la Haute Cour ne peut pas agir ».

La prochaine étape est donc entre les mains des députés. Une fois le feu vert donné, la Haute Cour pourra déclencher les hostilités. Et selon L’Observateur, le processus est déjà enclenché, prêt à frapper au moment opportun.

Vers une opération “Fatt Fepp” ?

Dans les cercles favorables à une justice intransigeante, on murmure déjà le nom de code : « Opération Fatt Fepp », une allusion à un grand ménage judiciaire. L’objectif ? Que personne n’échappe à la reddition des comptes.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, magistrat méthodique et pragmatique, est perçu comme l’architecte de cette offensive judiciaire. Si les mises en accusation se confirment, le Sénégal pourrait assister à un véritable séisme politique.

Les anciens ministres de Macky Sall sont-ils réellement sur le point d’être broyés par la machine judiciaire ? Une chose est sûre, le compte à rebours est lancé, et la justice semble déterminée à aller jusqu’au bout.

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