TECHNOPÔLE DE PIKINE, La viande devait être écoulée par des complices à SERAS

05_18_2016_13_05_13

B. Sarr est en garde à vue depuis hier, dans les locaux de la brigade de la gendarmerie de Yarakh. Le chevillard âgé de 54 ans a été surpris au site du Technopôle de Pikine en train de dépecer deux ânes. Ses 4 complices ont réussi à se sauver.

 

Alors qu’on n’a pas encore fini de gloser sur la commercialisation ou pas de viande d’âne, voilà que les gendarmes viennent de mettre la main sur un chevillard en train de dépecer, avec quatre autres collègues, maître Aliboron. Les pandores de la brigade de la gendarmerie de Yarakh leur sont tombés dessus la nuit du mardi. C’est vers 21h, cette nuit-là, qu’ils ont été informés de l’abattage clandestin d’ânes sur le site du Technopôle de Pikine. Lorsqu’ils se sont déportés sur place, ils ont trouvé la bande en pleine action. Ils avaient fini de tuer les deux bêtes de somme et étaient en train de les dépecer. Des cinq individus surpris, seul B. Sarr a été arrêté. Les autres ont réussi à s’échapper.

Le chevillard de 54 ans et chef de la bande a été acheminé dans les locaux de la brigade. Selon nos interlocuteurs, il a confié qu’ils n’en sont pas à leur premier coup. Ils profitaient des ténèbres du site pour faire leurs basses besognes. Cependant, il n’a pas voulu dire le nombre de fois qu’ils ont agi de la sorte. ‘’Je reconnais les faits qui me sont reprochés. Nous faisons ce genre de choses depuis longtemps. Nous profitons de la nuit pour tuer les ânes et les dépecer. Le matin très tôt, on écoule la marchandise au marché’’, a déclaré B. Sarr devant les enquêteurs. Selon toujours ses confidences, ils avaient des complices au niveau de plusieurs points de vente, notamment au parc des ruminants plus connu sous l’appellation de SERAS.

Les complices du boucher sont activement recherchés. Selon nos sources, leur arrestation n’est qu’une question d’heures. En tout cas, cette arrestation interpelle au plus haut point, d’autant que vingt tonnes de viande d’âne, représentant 800 bêtes abattues, ont été saisies en début d’année par le service départemental de l’élevage. La viande impropre à la consommation se trouvait dans des conteneurs et devait être exportée en Chine. Elle a servi, dit-on, à l’alimentation des animaux des parcs zoologiques nationaux. Egalement, 300 autres ânes étaient sur le point d’être abattus pour alimenter la même filière. Les bêtes ont été relâchées dans la nature. Mais, au train où vont les choses, il y a de fortes chances que leur viande revienne dans nos assiettes, si on n’y prend garde.

 

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