«Ces derniers jours, l’actualité au Sénégal est dominée par l’annonce du dépôt d’une plainte contre Idriss DEBY, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de tortures. Nous rappelons que ce dernier s’est acheté d’une part, une impunité en étant financier à titre principal de cette farce judiciaire et d’autre part, a aussi acheté la condamnation du Président Hissein Habré. Tout au long de cette procédure, à aucun moment, les juges d’instruction n’ont accompli leur mission; alors que de nombreuses personnes ont accusé Idriss Deby à travers des témoignages et révélations, elles ont été ignorées, seules les accusations portées contre le Président Habré étaient retenues. Le Parquet et les Juges se rendant complices de cette procédure sélective et discriminatoire contraire aux principes de la justice internationale, bien que ces faits fussent de nature à démontrer la chaîne des éventuelles responsabilités», peut-on lire dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce samedi.
A en croire la cellule de communication, «aucune plainte n’a jamais visé personnellement le Président Habré comme auteur de crimes ou d’actes de tortures. C’est la raison pour laquelle une légion étrangère de juristes a été positionnée pour asseoir et fabriquer à tout prix une base juridique pour le condamner».
En 2000, rappelle-t-elle, «le juge a parlé de complicité de crimes de guerre, crimes contre l’humanité. Les CAE ont parlé elles d’auteurs de crimes de guerre mais à la fin de l’instruction, les juges dans leur ordonnance de renvoi ont évoqué la responsabilité du supérieur hiérarchique; mais confrontés à l’absence organisée des responsables intermédiaires et subalternes ainsi qu’à l’absence de preuves, les juristes français, autrement dit, les vrais juges des CAE ont posé qu’il fallait condamner le Président Habré sur la base d’une responsabilité par omission, faute de pouvoir apporter la moindre preuve».
«Le dépôt de cette plainte contre Idriss Deby est une plainte qui le vise directement comme auteur principal dans la commission d’actes de tortures, de crimes de guerre, crimes contre l’humanité. Des citoyens tchadiens ont ainsi pris des risques énormes pour leur vie et celle de leur famille, en déposant cette plainte. L’Etat du Sénégal qui a pris l’engagement d’organiser ce procès au nom de l’Afrique comme il le prétend, ne peut pas jouer avec la vie de personnes déjà éprouvées par les crimes de DEBY. Cette plainte révélera au monde, si elle est oui ou non considérée comme une autre preuve de ce complot exécuté par l’Etat du Sénégal».
Annoncé comme étant un procès qui allait durer en longueur, «nous constatons qu’il sera bouclé en même pas 2 mois. La décision étant prévue pour le 28 octobre 2015. Le décalage de 45 jours n’aura eu, en fin de compte, aucun effet sur le calendrier précédent dans lequel la décision devait être annoncée le 24 octobre 2015», regrette la commission.
«Les autorités tchadiennes ont fait savoir aux juges des CAE leur refus total de permettre la venue à Dakar des personnes considérées par les juges comme étant des témoins clés, mais aussi qu’elles étaient opposées à leur témoignage par visioconférence.
Le régime Deby a peur de convoyer les co-accusés et les témoins clés mais en revanche, de nombreuses personnes ont été mobilisées et arrivent à bord de deux avions spéciaux samedi et dimanche pour des actions de provocation et d’insultes devant le tribunal sous prétexte de manifestations pour exprimer la colère de Idriss Deby».
«Aussi, ajoute-t-elle, il est important que l’Etat du Sénégal qui, par un parti pris scandaleux, a posé par ses forces de l’ordre, des actes portant atteinte à la dignité du Président Habré, et par sa permissivité, autorise dérives et insultes contre le Président Habre par des gens qui estiment que le Sénégal est leur complice, que l’Etat du Sénégal prenne donc ses responsabilités face à ce qui se prépare, ou bien, il en assumera les conséquences».