La France n’interviendra pas militairement en Libye, a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, qui évoque une « force interafricaine ».
En marge du sommet Union européenne-Union africaine d’Abidjan, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi 29 novembre la mise en place d’une « task force » chargée de venir en aide aux migrants clandestins coincés en Libye et de combattre les réseaux de passeurs. Une annonce qui a suscité de nombreuses questions. « Il ne s’agit pas d’une force d’intervention étrangère », ont déclaré des responsables de l’Union européenne et de l’Union africaine, qui parlent d’un renforcement de la coopération dans les actions contre les trafiquants qui opèrent en Libye et dans les pays voisins et d’un soutien accru aux migrants.
Interrogé sur le sujet ce dimanche matin 3 décembre lors du Grand Rendez-vous Europe 1-CNEWS-Les Echos, le porte-parole du gouvernement français évoque quant à lui une force interafricaine.
« Il n’y aura pas d’intervention militaire de la France. Il faut qu’il puisse y avoir une force interafricaine qui puisse intervenir. La France et l’Union européenne peuvent être là en soutien sur l’intelligence, sur les services, sur le renseignement, sur la technique, mais il est important que cette opération puisse être conduite sous l’autorité et par des contingents militaires interafricains », a déclaré Benjamin Griveaux.
En Libye, on a fait la guerre mais on n’a pas préparé la paix. @EmmanuelMacrons’est emparé du sujet dès le début de son mandat. #LeGrandRDVpic.twitter.com/R0DZ08gpSt
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 3 décembre 2017
Benjamin Griveaux: «Il n’y aura pas d’intervention militaire de la France» en Libye
« Les Européens rencontreront le 13 décembre le G5 Sahel. Donc, vous avez des forces militaires qui sont en capacité de pouvoir procéder à ces opérations. Mais il y a d’abord, et c’est l’extrême urgence, l’urgence absolue, la situation de personnes, évaluées à 3 800. Après il y a aussi une difficulté, c’est aujourd’hui d’établir des chiffres, on parle de 400 000 personnes présentes dans des camps, jusqu’à 700 000, donc quasiment dans un rapport d’un à deux, on parle de 42 camps qui ne sont pas dirigés de la même manière, pas par les mêmes autorités, et donc il faut y voir clair », a indiqué le porte-parole du gouvernement français.
Sur son compte Twitter, Benjamin Griveaux souligne : « En Libye, on a fait la guerre mais on n’a pas préparé la paix. Emmanuel Macron s’est emparé du sujet dès le début de son mandat ».