Tahirou Sarr interpelle Yacine Fall : « Il est temps d’agir pour notre souveraineté »

Tahirou Sarr interpelle Yacine Fall
Tahirou Sarr interpelle Yacine Fall

Le député Tahirou Sarr interpelle la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères sur la situation des Sénégalais en Mauritanie et la gestion des étrangers au Sénégal.

Dénonçant l’inaction de l’État, il critique l’absence d’une politique migratoire claire et réclame l’instauration de cartes de séjour pour mieux encadrer la présence des étrangers.

Selon lui, cette mesure est essentielle pour préserver la souveraineté nationale, protéger l’économie et garantir des emplois aux Sénégalais.

Texte in extenso :

Réponse à Mme le Ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères:

Madame le Ministre,

La situation des Sénégalais en Mauritanie reflète, une fois de plus, l’éternelle absence de caractère de l’État du Sénégal face aux difficultés de ses citoyens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le panafricanisme, qui devrait être une force de solidarité et d’action, se transforme en une excuse pour un État passif, insensible aux souffrances de ses ressortissants, tandis que la CEDEAO continue de faire du Sénégal le réceptacle des problèmes de l’Afrique.

Vous avez évoqué des discussions en cours avec le ministre de l’Intérieur, que j’avais déjà interpellé lors des travaux de la Commission des lois. Devant l’ensemble des députés, il m’avait répondu que les autorités réfléchissaient à la mise en place d’une « Carte Spécifique ». Or, personne n’a compris ce que cela signifiait. Une simple recherche sur Google ne renvoie qu’à des cartes postales. Ce gouvernement doit comprendre l’urgence et l’importance d’instaurer un fichier national exclusivement réservé aux étrangers, car c’est un impératif pour la sécurité et la fiabilité de notre état civil.

Je tiens à rappeler que ce combat pour l’instauration des cartes de séjour ne vise aucun parti politique ni aucune communauté en particulier. Il s’agit avant tout d’un devoir de préservation de notre souveraineté nationale. Nous avons un pays à remettre en ordre, une économie à maitriser, des emplois à créer et à sécuriser pour notre jeunesse. Nous sommes envahis, oui, et ce n’est pas là le mal. Le mal réside dans le manque de gestion des étrangers. C’est ce manque de gestion qui fait mal à l’économie du pays, qui fait mal au marché de l’emploi des Sénégalais et qui spolie beaucoup de leur nationalité. Un pays qui ne parvient pas à encadrer et organiser la présence des étrangers court un grand risque.

Cette gestion défaillante nuit à notre économie, fragilise le marché de l’emploi et menace l’équilibre social du pays.

Aucun pays au monde n’a été qualifié de raciste, ni ne s’est renfermé sur lui-même, ni n’a connu de guerre civile pour avoir osé mettre en place des cartes de séjour. Au contraire, une telle mesure est un acte de responsabilité et de prévoyance.

Une économie endogène, forte et durable, passe inévitablement par la mise en place d’une épargne nationale, qui elle-même est soutenue par une politique migratoire rigoureuse et adaptée aux réalités du pays. La gestion des flux migratoires est un levier essentiel pour garantir la stabilité sociale et économique d’un État.

Je vous prie d’agréer, Madame le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.

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