Un nouveau produit est en train de gagner le monde des femmes à Dakar. Son nom est regroupé sous l’appellation secrète de «Tabac». Le but de se produit, ce n’est pas de maintenir son homme comme on a l’habitude de voir. Mais plutôt une poudre «magique» qui procure du plaisir sexuel aux femmes. Sa posologie consiste à mettre une fine quantité dans ses parties intimes et au bout de 15 minutes, c’est exactement comme si on avait atteint le nirvana avec son partenaire.
On dit souvent que le monde des femmes est mystérieux. Les secrets que détiennent les femmes peuvent faire «couler» la planète terre. C’est à Cambérène, dans l’intimité d’une maison, que avons assisté à cet échange entre une vendeuse de produits d’origine casamançaise et des femmes ou clientes.
Au cours de la discussion que nous avons suivie avec attention, la vendeuse a expliqué la posologie des produits qu’elle vend. Les femmes autour, visiblement très intéressées, ont commencé à l’assommer de questions. A la fin, beaucoup d’entre elles ont décidé de se procurer le produit. Même les plus sceptiques qui en ont déjà eu l’écho ont directement acheté les produits.
Un produit à base d’une plante qui pousse dans la forêt du Sud et en Guinée-Bissau
Contrairement à ce qu’on pense, le but de cette nouvelle poudre n’est pas de «maintenir son homme». Au contraire. «Il s’agit du nouveau produit en poudre qui procure du plaisir aux femmes sans aucun acte sexuel. Son nom est regroupé sous l’appellation ‘Secret’».
Le «Secret» ! apostrophons-nous la dame. Et la voilà qui nous rétorque : «Demandez aux femmes et aux filles qui sont là et qui l’ont essayée, elles vous répondront. Nous, nous ne faisons qu’un bref aperçu sur un phénomène répandu de façon insoupçonnée. Croyez-nous ! Tout ce qu’on peut dire, c’est une poudre dénommée : ‘Tabac’», nous informe-t-elle cependant.
D’après les informations que nous avons pu obtenir des utilisatrices de ce produit qui sort de l’ordinaire, le «Tabac», tel que l’on nomme cet «aphrodisiaque» pour femme, est fait à base d’une plante qui pousse dans les forêt casamançaise et bissau guinéenne.
En fait, le produit a d’abord vu le jour en Guinée-Bissau où il a fait ses effets. Puis, il est arrivé en Casamance, dans la Basse d’abord, la Gambie ensuite, avant d’atterrir à Dakar, par le biais des femmes du Sud du pays.
15 à 30 minutes pour atteindre le Nirvana
La posologie consiste à introduire, à l’aide de ses doigts, une fine quantité de la poudre en question dans ses parties intimes. Et au bout de quelque 15 minutes, l’appétit sexuel envahit tout le corps de la femme qui commence à jouir, comme si elle était en pleine chevauchée avec un homme.
A peine 30 minutes après la prise du «Tabac», le sentiment qui envahit la femme utilisatrice est celui d’une personne qui vient de faire l’amour avec son partenaire. C’est ainsi que s’en suit un long sommeil pour retrouver ses esprits, nous rapportent les femmes qui ont usé de cette «potion» magique.
Le prix d’une petite cuillère varie entre 300 et 500 francs Cfa
En tout cas, qu’elles soient femmes mariées, célibataires, jeunes filles… elles sont nombreuses dans la ville Dakar à apprécier ce stimulant sexuel. Ces produits d’origine casamançaise et guinéenne, mais dont on ignore la composition chimique, sont fréquemment utilisés par plusieurs femmes et filles sénégalaises depuis un bon bout de temps, dans le secret d’un réseau connu des initiées.
Quant à l’accessibilité des produits, elle n’est pas facile. Les vendeuses sont nichées dans des coins reculés et ça se vend par code. Pour en disposer, il faut connaître les canaux de distribution. Mais quoi qu’il en soit, les prix semblent être à la portée de tout le monde.
En effet, le sachet mesuré avec une petite cuillère à café varie entre 300 francs Cfa et 500 francs Cfa. La plupart des vendeuses vivent aisément grâce à leur commerce. Mme Tavarés (nom d’emprunt), est une dame d’une quarantaine d’années. Vendeuse de ce stimulant, nous l’avons rencontrée à Cambérène 1, en compagnie d’une amie qui s’est fait passer pour une cliente. Cela, après qu’une connaissance et cliente de la dame nous a mis sur sa piste.
Les clientes potentielles : Des femmes mariées, surtout à des immigrés
Interpellée sur la question, elle nous a fait savoir qu’elle vient de changer sa chambre à coucher, comme quoi le business marche. «Je reçois toutes sortes de clientes, des femmes mariées, des jeunes filles et même des élèves. Mais le business est très florissant, je m’en sors très bien», avoue-t-elle.
La dame s’est empressée toutefois de nous confier que, «les clientes potentielles, c’est les femmes mariées, mais surtout les femmes des immigrés. En tout cas, ça les arrange beaucoup, vu que leurs maris sont loin d’elles et qu’elles ont des besoins physiologiques sexuels qu’elles n’arrivent pas à satisfaire. Moi, j’ignore l’effet de ce produit. Car je ne l’ai jamais utilisé. Mais ce qui est sûr, si ce n’était pas efficace, les femmes n’allaient plus revenir solliciter mes services».
«Si ce n’était pas efficace, les femmes n’allaient plus revenir solliciter mes services»
Quoi qu’il en soit, nos échanges autour de ce phénomène révèlent que l’utilisation de ce produit dénommé «Tabac» dans leur langage codé est très répandue et pénètre tous les milieux pour diverses raisons. Mais principalement pour les envies de performances sexuelles, aussi pour être compétitives devant les hommes. L’autre aspect, c’est de résoudre des problèmes de foyers, maintenir sa fidélité, maîtriser les hommes, etc…