Avec l’approche de la fête de la Tabaski, les Sénégalais se préparent activement. Actuellement, les pères de famille sont totalement concentrés sur le mouton et chacun cherche le moyen d’en acheter. En effet, il faut le dire et le signaler : le gorgorlou (débrouillard) ne sait pas où donner de la tête tant les prix du mouton sont exorbitants. C’est dire qu’il faut bien remplir ses poches pour espérer trouver un mouton qui réponde aux critères bien définis par l’islam.
D’un autre côté, les jeunes, garçons comme filles qui veulent se monter scintillants, font la queue devant les tailleurs à défaut de faire des kilomètres pour trouver le meilleur tissu, les chaussures qu’il faut sans oublier les cheveux naturels qui font des ravages chez la gent féminine. Un tout qui montre que la fête de Tabaski se prépare bien au Sénégal avec des dépenses colossales. Ce qui fait l’affaire de grands et petits brigands qui commencent à installer un régime de terreur dans les différents quartiers de la capitale.
Et pour cause. On sait pertinemment que les agressions sont quasi permanentes, mais elles prennent de l’ampleur à l’approche des grandes fêtes. Aussi, à une semaine de la célébration de la Tabaski communément appelée Aid El Kébir, les agresseurs commencent à imposer leur loi. Chaque jour, chaque minute, un honnête citoyen est délesté de ses biens. Les plus exposés étant surtout les vendeurs de moutons, dont certains ont déjà eu la malchance d’avoir été braqués. D’ailleurs, il faut le rappeler, sur les deux voies de Liberté 6, des vendeurs ont été menacés par des vagabonds qui n’ont pas hésité à brandir des armes à feu. Il y a juste quelques jours, pas moins de dix moutons de race ‘’ladoums’’ ont aussi été emportés au même lieu.
Ce matin, alors qu’il pleuvait intensément, un groupe de jeunes a failli emporter quelques moutons, toujours au niveau des deux voies de liberté 6. Heureusement, il a fallu une intervention musclée de quelques vendeurs pour pousser ces voyous à prendre la fuite. Il faut également ajouter que les acheteurs sont très exposés aux agressions. Dans la nuit du mercredi au jeudi, un monsieur, accompagné de son épouse s’est fait agresser. Le prix du mouton a été emporté ainsi que son téléphone portable et celui de sa dame. C’est dire que les cas font légion. Ce qui pousse à se demander s’il ne faut pas renforcer les mesures de sécurité afin de permettre aux honnêtes citoyens de vaquer normalement à leurs occupations sans être inquiétés par ce régime de terreur installés par des agresseurs lâches.
Actuellement, partout ce sont des armes blanches qui sont vendues. Qui en achète ? Pas seulement les familles qui préparent la Tabaski.