La mère du président syrien Bachar al-Assad, Anissa Makhlouf, est décédée samedi à Damas à l’âge de 86 ans, a rapporté l’agence officielle Sana. L’ancienne première dame et épouse de Hafez al-Assad, père de Bachar, est morte dans un hôpital de Damas, la capitale.
Selon ses proches, elle était malade depuis de nombreuses années et se faisait soigner en Allemagne, jusqu’à ce qu’elle figure en 2012 sur la liste noire de l’Union européenne contre les personnalités du régime syrien accusées de soutenir la répression de la révolte contre le régime en mars 2011.
Pendant les trente ans durant lesquels son époux a dirigé d’une main de fer le pays, ainsi que lors des dernières années de guerre, elle s’était montrée discrète et était rarement mentionnée dans la presse. Cependant, plusieurs experts de la Syrie affirmaient qu’après la mort de son mari en 2000, elle avait joué un rôle important en coulisses avant de s’effacer à cause de sa maladie. Selon l’agence officielle syrienne, Anissa Makhlouf «était engagée en faveur de la cause des femmes (…) des martyrs et des personnes âgées».
La présidence a renoncé à organiser des cérémonies de condoléances
Anissa Makhlouf est née en 1930 à Lattaquié, ville du littoral et fief des alaouite, la confession à laquelle elle et son mari appartenaient. Elle avait épousé en 1957 celui qui allait devenir en 1970 le maître absolu de la Syrie. Alors que son mari était né dans une famille pauvre, l’institutrice Anissa Makhlouf appartenait à un milieu aisé. Si Hafez al-Assad avait adhéré très jeune au parti Baas, qui prônait l’unité du monde arabe, les Makhlouf étaient sympathisants du Parti national social syrien (PNSS), favorable à la Grande Syrie (Liban, Syrie, Palestine, Irak).
Ensemble, ils ont eu cinq enfants: Bassel et Majed qui sont décédés, Bachar et Maher ainsi qu’une fille aînée Bouchra.
Alors que le pays est plongé depuis près de cinq ans dans une guerre civile, la présidence a renoncé à organiser des cérémonies de condoléances. «La présidence remercie tous les Syriens pour leurs condoléances et leur demande de ne pas les présenter de manière personnelle», indique l’agence Sana.
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