Le pouvoir du Président Macky Sall vit des moments très difficiles, depuis quelques semaines. Les partis politiques de l’opposition, les mouvements de jeunes et certaines organisations de la société civile se sont braqués contre le régime qu’ils accusent de faire du « ma tey » comme l’a si éloquemment crié la deuxième personnalité de l’Etat, Moustapha Niasse président de l’Assemblée nationale.
Ces forces vives de la Nation reprochent en effet à Macky Sall d’avoir renié sa parole et de ne pas ainsi tenir sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Et pour se faire entendre, elles ont décidé de dérouler une série de manifestations publiques (marches, sit in, meetings) et des visites aux autorités religieuses et coutumières.
A côté de cette mobilisation des politiques, on note le branle-bas de combat des organisations socioprofessionnelles. En effet, les syndicats d’enseignants très irrités par le « dilatoire » du Gouvernement, ont demandé aux syndicats de la santé, des collectivités locales et à ceux des travailleurs de la justice de les soutenir dans leur lutte afin d’exiger du «Gouvernement, qui a manifesté sa mauvaise foi, le respect de tous les accords signés».
Ces enseignants ont, par la même, lancé un mot d’ordre de grève qui débute ce mardi 1er mars par un débrayage à partir de 9 heures, suivi d’assemblées générales. Le lendemain une grève totale sera suivie d’une conférence de presse et le vendredi 11 mars, une grève totale et un grand rassemblement de tous les enseignants.
Comme quoi, Macky Sall et son gouvernement vont faire face à un front social en totale ébullition…