« Mr le Président du CNRA, M. Babacar Diagne votre décision contre Ahmet Aidara est illégale. » Cette déclaration est du Président directeur général (PDG) de Dmédia qui a réagi suite à la décision du CNRA d’interdir au groupe de presse de diffuser les revues de presse d’Ahmed Aïdara.
Voici l’intégralité de sa publication !
« Mr le Président du CNRA, M. Babacar Diagne votre décision contre Ahmet Aidara est illégale
Le collège du CNRA a décidé de d’interdire la revue des titres et de presse par Monsieur Ahmed Aidara sur la SEN TV et la ZIK FM ».
Je suis surpris par cette décision non motivée, abusive et donc infondée. D’emblée, je m’y oppose de la manière la plus forte parce qu’à ma connaissance, Ahmed Aidara jouit encore de tous ses droits civiques et politiques. Il demeure un salarié du Groupe Dmédia dont je suis le Président du conseil d’administration et promoteur. Que lui reproche-t-on ?
– D’être devenu Maire de la ville de Guédiawaye, chasse gardée de l’intouchable Aliou Sall ?
– De conserver son emploi après avoir vaincu le frère du tout puissant Président de la République ?
Pourtant, et vous le savez en tant que sachant des médias vous membres du Collège du CNRA, l’Article 12 du Code la presse dit clairement que « le journaliste et le technicien des médias doivent défendre la liberté d’information et les droits qu’elle implique, notamment la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession ». Cette disposition est, curieusement et opportunément acceptée à des journalistes comme Yakham Mbaye du quotidien national Le Soleil, Racine Talla et Thierno Amadou Sy de la RTS, Thierno Birahim Fall de l’APS et bien d’autres encore qui ont fini de choisir le camp présidentiel au détriment du camp de l’information.
Monsieur le Président,
Etiez-vous atteint de paresse intellectuelle pour ne pas relever les textes dithyrambiques de Yakham Mbaye le 21 octobre 2021 en faveur de Macky Sall ?
Etiez-vous en hibernation circonstancielle lorsqu’en février 2020 monsieur Racine Talla, journaliste et maire comme Ahmed Aidara, adulait Macky Sall tout en interdisant les plateaux de la télévision nationale aux leaders de l’opposition, dont je fais partie intégrante ? Pourtant, dans vos attributions, il est clairement dit que le CNRA veille sur le « Respect des dispositions de la loi 92-57 du 3 septembre 1992 relative au pluralisme à la RadioTélévision, notamment des articles 14 à 18 sur la propagande des partis politiques, la retransmission des débats parlementaires et le pluralisme de l’information ». Ou bien, cette loi s’applique exclusivement aux ténors de l’opposition et légitime toute propagande marron-beige aux soumis de la RTS, aux sbires du DG du Soleil et aux vaincus de l’APS non sans oublier les gorges profondes du pouvoir qui fusillent l’opposition chaque début de semaine à travers les colonnes des journaux ?
Monsieur le Président,
Pourquoi alors demander à Dmedia, injustement et indirectement, de licencier Ahmed Aidara ? Pourquoi vouloir le priver d’antenne ? Qu’est ce qui a changé depuis 12 ans ?.
Pourquoi vouloir dépouiller Mr le maire Ameth Aidara de ses moyens de subsistance ? C’est inhumain. Contrairement à vos partisans, spécialistes d’abus de deniers publics, notre collaborateur vit de son salaire : Ameth sert son terroir, il n’extorque pas les fonds des institutions publiques.
Tout ceci pour dire que je demande à la direction de Dmedia de ne jamais se plier à des injonctions illégales pour des questions relatives au management de son personnel et du traitement de l’information.
Monsieur Le Président,
Non content d’avoir bloqué les comptes de la SEN TV SA depuis plus de 6 mois dans le but d’asphysier le promoteur du groupe de Presse pour ces positions contre le despote éclairé Buur Saloum, aujourd’hui le CNRA bras armé de Benno Bokk Yakhaté, s’obstine à me tirer le pain de la bouche par une élimination administrative de mes collaborateurs alors autant définitivement fermer Zik Fm et SEN TV, tentative à laquelle je m’opposerais de toutes nos forces.
Je crois, pour finir, que le président Macky Sall œuvrait pour l’emploi des sénégalais et non le licenciement choisi et le musellement de la presse libre.