Les agents du Centre régional des œuvres universitaires (Crous) de Saint-Louis ont décrété, hier, 72 heures de grève renouvelables. Ils sont très remontés contre les membres de la Commission sociale des étudiants qui ont séquestré un agent du Service médical avant de le molester. Ce travailleur du Crous a été même évacué au Centre hospitalier régional de Saint-Louis.
Depuis quelques semaines, les relations entre la Commission sociale (Com soc) des étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis et les travailleurs du Crous sont tendues.
Ces derniers, mobilisés derrière les responsables de la Cnts, du Syntus et du Sentras, ont tenu une assemblée générale devant la direction du Crous pour condamner, avec la dernière énergie, le comportement « exécrable » des membres de la Com Soc qui sont allés jusqu’à agresser un agent du Crous, en l’occurrence Pape Amadou Koné, régisseur des recettes du Service médical.
Les étudiants lui ont reproché de n’avoir pas été à son poste de travail au moment opportun. Par la voix de Birima Ndiaye, de la Cnts, et de Masseck Ngom, du Syntus, ils ont précisé que cet agent a été violenté, roué de coups et brutalisé par des étudiants qui l’ont trouvé sur son lieu de travail.
Ils ont rappelé que deux autres agents du Crous ont été agressés récemment par les mêmes étudiants. Cependant, les responsables de la Com soc, par la voix de leur secrétaire général, Cheikh Ndigeul Bèye, ont balayé d’un revers de main toutes ces accusations, soulignant qu’ils ne peuvent plus supporter le fait « que ces travailleurs du Crous ne soient pas constamment à leur poste de travail ».
Ils se sont adressés également à la presse pour déplorer ce qu’ils qualifient de « laxisme » qui règne au niveau des services du Crous, précisant que les étudiants malades sont obligés de faire le pied de grue de 8h à 10h devant le Service médical, attendant l’arrivée des agents qui doivent les traiter.
Plus explicites, ils ont aussi fait savoir que ces travailleurs du Crous ont été les premiers à les agresser, au moment où ils étaient venus simplement les sensibiliser sur la nécessité de respecter les horaires de travail. (Soleil)