Les chercheurs ont constaté que le risque de fausse-couche était significativement plus élevé chez les femmes ayant des antécédents d’exposition au stress psychologique. En effet il pourrait altérer certaines voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.
La fausse-couche représente la complication la plus fréquente de la grossesse. Elle se produit avant 24 semaines de gestation dans 12 à 15% des cas et sont souvent source de détresse pour les femmes, leurs partenaires et leurs familles. Pour déterminer s’il existe une association entre le stress psychologique et les fausses-couches, les chercheurs ont procédé à une méta-analyse de huit études, c’est-à-dire une analyse statistique des résultats déjà amassés sur le sujet. Les conclusions sont publiées le 12 septembre dans la revue Scientific Reports.
Une corrélation évidente
Les chercheurs ont ainsi remarqué que le risque de fausse-couche était plus élevé chez les femmes ayant souffert de stress au début de leur grossesse. Cela comprend des traumatismes émotionnels, des problèmes sociaux, d’argent, ou de couple, une charge trop importante de travail et des changements importants dans la situation personnelle (divorce, décès) ainsi que des fausses-couches antérieures. Ces facteurs psychologiques pourraient augmenter le risque de fausse-couche de 42%. Il est cependant nécessaire d’approfondir la recherche afin de mieux comprendre la relation entre les deux.
Mettre en place un suivi psychologique
Les auteurs suggèrent que la relation entre les deux pourrait résulter de l’activation et de la libération de plusieurs hormones du stress pouvant avoir un impact sur certaines des voies biochimiques nécessaires au maintien du fœtus. « Cette analyse souligne la nécessité d’inclure dans les soins prénatals de routine une évaluation psychologique structurée au début de la grossesse », selon le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London (Royaume-Uni).
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