Dans un monde globalisé, une information peut faire le tour du monde en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Ainsi, il n’est pas étonnant que les maires francophones et l’eurodéputé Cécile Kyenge, ancien ministre de l’Intégration de l’Italie, suivent de très près l’affaire Khalifa Sall.
Les Maires francophones de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), Metropolis, ainsi que l’Association internationale des maires francophones (AIMF), dirigé par le maire de Paris, Anne Hidalgo disent suivre « de près les événements au Sénégal entourant la détention du maire de Dakar et Président de la section Afrique de CGLU, M. Khalifa Sall ». Aussi, expriment-ils, dans un communiqué, « leurs préoccupations face à cette situation et appellent toutes les autorités sénégalaises compétentes à soutenir l’État de droit ainsi que les principes fondamentaux de la démocratie, si chers au Sénégal ainsi qu’à tous nos membres ».
Le vice-présidente de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, d’emboucher la même trompette en écrivant dans un premier tweet : « L’incarcération de Khalifa Sall, maire de Dakar, à l’approche des prochaines élections, laisse un doute sur la neutralité de la justice ». Mais, loin d’en avoir fini, elle a écrit une contribution rendue publique en indiquant que ce qui étonne dans l’affaire Khalifa Sall, « c’est le moment pré-électoral où la justice a choisi d’intervenir sur un personnage politique de premier plan comme Khalifa Sall, et le choix radical de procéder directement à son emprisonnement ». Ce qui d’ailleurs est, sans exagérer, un constat général. « Nous sommes tous conscient q’une telle décision ne va pas manquer de lui jeter l’opprobre, et même en cas d’une sentence de non-lieu au bout de la procédure judiciaire qui viendra, souvent le mal est déjà fait. Sans vouloir syndiquer la décision du procureur de la république, l’on est en droit de se demander si l’inculpé ne pouvait pas se défendre tout en restant en liberté, jusqu’à la démonstration irréfutable des illicites commis, devant un juge au cours d’un procès équitable. Ce serait cela un juste comportement voué au garantisme judiciaire », a-t-elle dit.
Autant dire que ce n’est pas bon pour l’image du Sénégal ni celle de Macky.