Acharnement ou éclatement en série de scandales ? Une chose est sûre : l’ancien président de l’athlétisme mondial (Iaaf), Lamine Diack, inculpé pour corruption et blanchiment aggravé dans le cadre de l’affaire de dopage massif qui éclabousse la fédération russe est encore dans le collimateur de la justice française.
Sauf que cette fois-ci, il sera entendu, au moins comme témoin, dans le cadre d’une enquête préliminaire ordonnée par le parquet financier à la suite de soupçons de corruption entourant l’attribution des Mondiaux 2021, à Eugène, deuxième ville de l’Etat d’Oregon (Usa) où l’équipementier Nike a vu le jour. Si les risques d’une inculpation de Diack sont minimes pour l’heure, ce n’est pas le cas de son successeur Sébastien Coe qui était ambassadeur de Nike depuis 38 ans. Payé à 100.000 dollars par mois, ce dernier a du d’ailleurs démissionner de ses fonctions à la suite de la polémique.
N’empêche, la justice le soupçonne d’avoir intercédé (avec des arguments financiers ?) auprès de Lamine Diack, alors président de l’Iaaf, pour que Eugène rafle la mise à la suite d’un vote très contesté. Dans cette affaire, la justice a déjà en main un mail en date du 30 janvier 2015, dans lequel le représentant de Eugène assure que Coe lui a révélé avoir parlé avec Lamine Diack qui lui a assuré qu’il ne «ferait pas n’importe quoi» lors du vote. Un déplacement effectué par Lamine Diack, avec un des représentants de Eugène dans un pays d’Europe intrigue aussi les policiers de la brigade financière qui ont hérité de l’enquête. Une enquête qui pourrait bien secouer l’athlétisme mondial dans les prochains jours. A suivre.