Souleymane Jules Diop : « Il ne faut pas dire Non aujourd’hui et vouloir dire Oui demain alors que c’est trop tard »

9121249-14517596Le secrétaire d’Etat chargé du suivi du Plan d’urgence de développement communautaire (Pudc), Souleymane Jules Diop, a organisé une conférence de presse ce lundi pour contrer les partisans du Non qui, selon lui, “sont dans l’erreur».
« Je ne pouvais pas parler sans avoir bien étudié et lu dans les détails les textes de la réforme pour voir si ce que les gens disent concernant certains aspects étaient vrai ou faux, mais j’ai vu que cela n’existait pas. Le Chef de l’Etat a donné la possibilité de renforcer le statut de l’opposition, ils disent Non. Il leur a donné la possibilité de renfoncer la capacité du Conseil constitutionnel, ils disent Non. Il a donné la possibilité d’élargir les compétences de l’Assemblée nationale, ils disent Non. Il leur a donné la possibilité d’avoir un mandat de cinq ans et de verrouiller la Constitution, ils disent Non…», déplore Souleymane Jules Diop lors d’une conférence de presse organisée, hier.
«Dire Non à cela c’est une erreur. Dire Non à l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel, c’est une erreur. Dire Non au mandat de 5 ans et à son intangibilité dans la Constitution, c’est une erreur. Dire Non au statut de chef de l’opposition dans le cadre du renforcement de notre démocratie, c’est une erreur. Dire qu’on refuse à un citoyen sénégalais de revendiquer notamment ses droits fondamentaux au conseil constitutionnel, c’est une erreur… C’est pourquoi j’ai dit que le Non, c’est un Non émotionnel. Il ne faut pas dire Non aujourd’hui et vouloir dire Oui demain alors que c’est trop tard. Tous les pays connaissent des trajectoires. J’ai donné l’exemple des Etats-Unis. Ils ont commencé à discuter de leur constitution en 1781 et ils ont fini en 1787. Et le 15 décembre 1791, ils ont introduit 10 amendements parmi lesquels la liberté d’expression et le deuxième amendement : le droit à chaque américain de posséder une arme. Donc ce sont des questions qui sont importantes dans la marche d’un pays”, note le patron du Pudc.
Parlant des accusations portées contre Macky Sall, il dira : “J’ai moi-même organisé la conférence de presse de Barack Obama. J’ai vu à quel point le Président a été ferme et courageux sur la question de l’homosexualité. Nous nous sommes retrouvés en d’autres instances en Europe et autre. Le président a eu le même discours ferme en disant que nous avons notre foi et nos croyances, nous avons nos pratiques, vous avez l’obligation de les respecter. Donc que les gens arrêtent de dire que le président veut une laïcité pour officialiser l’homosexualité», peste Souleymane Jules Diop.

 

 

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