Macky Sall est tellement champion en revirements qu’il a réuni autour de lui les meilleurs dans ce domaine. Parmi ces girouettes, il y a au centre l’aboyeur du temps de Wade, Souleymane Jules Diop. Eh oui, pour appâter les électeurs du monde rural il a signé une convention avec les communicateurs traditionnels, qu’il insultait et voué aux gémonies. Mais estimant qu’ils sont « les meilleurs » pour communiquer sur le Pduc qu’il pilote, il a mis la main à la poche pour les motiver. Jules l’a fait pour se pardonner, mais surtout paraître et se faire tisser des lauriers. Encore de l’argent du contribuable en l’air. Car Souleymane ne sait pas qu’il n’y a pas mieux que les réalisations pour convaincre et communiquer. Il ne sait pas que les paysans n’accordent plus de l’intérêt qu’à celui qui peut leur acheter leurs productions qu’ils peinent à écouler ; celui qui les ravitaille en eau et en électricité ; celui qui les dote en infrastructures de base, intrants et semences certifiées. Jules passe complètement à côté de la plaque encore, parce que le montant convenu avec ses « griots » pouvait alléger le travail de villageoises par l’achat d’un moulin à mil, la construction et l’équipement de cases de santé et le financement d’activités génératrices de revenus. Souleymane ne sait que c’est la réalisation de telles attentes que le monde rural entend par Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Son travers est d’avoir une culture livresque. Ce qui ne peut que desservir son nouvel employeur Macky Sall, qu’il cherche coûte que coûte à appâter à travers l’association des griots, qui compte des membres dans chaque hameau.