Souleymane Bachir Diagne : « Le musulman se détruit par le mal qu’il commet »

 

telechargement-1Dans une interview accordée au site Le point.fr, le très renommé philosophe Souleymane Bachir Diagne est revenu très largement sur la relation du musulman, son comportement et les enseignements du Coran. Le philosophe souligne que d’après le Coran, le musulman se détruit par le mal qu’il commet.

« La sourate 2 du Coran est claire à ce sujet : l’humain est le seul être capable de troubler l’ordre établi, parce que Dieu a voulu le créer libre. Le récit de la création en islam est en effet très différent de celui que nous livre la Genèse dans la Bible. Dans cette sourate, Dieu prévient les anges qu’il va se donner un représentant sur terre », a-t-il indiqué.

En guise de réponse à la question de savoir comment se définit le mal en islam, comme dans le cas d’Iblis, se révolter contre la volonté de Dieu, le Professeur a servi une leçon d’imam :  » Si l’on se fonde sur le Coran, faire le mal, c’est se faire du tort à soi-même. En arabe, on dit dhulm nafs, faire du tort à son âme. Quand Adam et Ève ont désobéi à Dieu et sont chassés du paradis, ils se repentent et disent : « Seigneur, nous nous sommes fait du tort à nous-mêmes» apprend-t-il dans un premier temps.

« En islam, le mal que l’on fait à l’autre nous détruit parce qu’il annihile l’humanité que nous portons en nous. Pour le sage soufi Tierno Bokar, « toute chose retourne à sa source ». Le mal se retourne toujours contre celui qui l’a commis. L’analyse philosophique que j’en fais, et je me place pour cela dans la lignée du grand penseur indien Mohammed Iqbal, est que le mal nous fait oublier qui on est, et donc oublier notre relation à Dieu, » renchérit le brillant philosophe Sénégalais.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici