« Que toute élève interdite d’accès au niveau des écoles françaises basées au Sénégal, juste parce qu’elle porte un foulard, vienne se plaindre auprès de nous et on verra ! » La mise au point est de Ousmane Sonko, tête de liste nationale de la coalition Pastef en direction des élections législatives et, par ailleurs, Premier ministre du Sénégal. C’est, peut-être , en tant que chef de gouvernement qu’il soulevait ce dossier. Il était face à ses militants à Mbacké à l’occasion d’un grand meeting tenu dans la nuit du dimanche au lundi .
Sans mettre de gants et dans un vocabulaire assez précis , Ousmane Sonko se plaira de martèler son intransigeance sur cette question. « Ces écoles ne peuvent pas nous manquer de respect chez elles et en faire autant chez nous ».
Il pourrait. « Tout élève , portant sa croix, doit pouvoir fréquenter toute école qui déroule le programme laïc . Les écoles franco-arabes et les écoles privées catholiques font partie de ce type d’établissements scolaires. On y apprend les mathématiques, le français , l’anglais. On n’y enseigne pas la religion. Toute personne désireuse d’apprendre la religion n’a qu’à aller fréquenter les daara , les catéchismes. Tous les ans , l’État alloue 1,700 milliards à ces écoles laïques au titre de subventions en raison du service public qu’elles offrent . C’est la raison pour laquelle elles n’ont pas le droit d’interdire aux élèves de porter des croix , des foulards. » Ousmane Sonko citera , à plusieurs reprises, l’école Notre-Dame du Liban » comme pour dire aux autorités de cette école qu’il les a à l’œil.