La conférence des « samedis de l’économie» a été l’occasion pour le patron de Pastef /Les patriotes de se faire des révélations sur sa propre personne. «Dans le cadre d’un redressement fiscal, on m’a proposé 100 millions sur une table, mais je n’ai pas pris un franc. Aujourd’hui, je n’ai pas 200 000 francs dans mon compte», jure-t-il. Selon lui, il est nécessaire de mettre sur pied une alternative politique plus qu’une autre alternance qui ne remet pas, dit-il, en cause le système politique. Le système pose problème, car il s’appuie sur un homme providentiel qui s’arroge trop de pouvoir. Il propose ainsi une autre manière de faire de la politique. Dans ce sens, il a appelé les jeunes à s’impliquer davantage dans la politique pour porter ce changement. Poursuivant son propos, il demande à l’opposition de faire cause commune pour remporter les élections législatives de 2017 et contraindre Macky Sall à la cohabitation. Une situation qui permettra à l’institution de mieux contrôler l’action de l’exécutif avec des commissions d’enquête parlementaires et éviter les nombreuses dérives auxquelles le pouvoir de Macky Sall nous a habitués.
Lors de cette conférence de presse, il s’est fait l’avocat des douaniers qui veulent créer un syndicat dans cette institution. A l’en croire, les douaniers « syndiqués » ont été mis aux arrêts et traduits en conseil de discipline. Ils risquent la radiation pour avoir voulu mettre sur pied un syndicat. Pour Ousmane Sonko, l’absence d’un syndicat chez les «gabelous» est une anomalie dans la mesure où le Sénégal est le seul pays de l’Uemoa où les douaniers ne sont pas syndiqués. D’après l’ancien secrétaire général du Syndicat des agents des impôts et domaines (Said), un syndicat sert de contre pouvoir dans une institution afin d’oeuvrer vers plus de transparence dans l’administration sénégalaise. C’est une tribune pour dénoncer les tares de leur institution, argue t-il.