Sur invitation du président sénégalais et président en exercice de la CEDEAO, les chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine se réuniront à Dakar le 12 septembre prochain.
Au menu de ce sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale, il y a la crise politique en Guinée Bissau et bien sûr, les élections présidentielles prévues en octobre 2015 en Côte d’Ivoire, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso.
Les sujets qui y seront débattus sont d’autant plus importants qu’ils pourraient, si on n’y prend garde, être des sources de tensions aux conséquences imprévisibles dans chacun des pays concernés, avec des risques de ramifications dans toute cette sous-région déjà mal en point sur le plan sécuritaire.
Les derniers remous politiques en Guinée Bissau qui ont culminé avec la démission forcée du Premier ministre Bassiro Dja le 9 septembre dernier, constituent en effet, l’une des plus grandes sources d’inquiétude pour la CEDEAO, surtout qu’ils se passent dans un pays connu pour son instabilité institutionnelle chronique.
La CEDEAO, qui est déjà intervenue à plusieurs reprises dans ce petit pays aux problèmes immenses, a certes toutes les raisons de se pencher de façon urgente sur les derniers rebondissements de cette crise politique, avant que l’armée ne s’en serve pour perpétrer un énième coup d’Etat, et donc coup de frein contre la démocratie.
Le Président Macky Sall a déjà accueilli à Dakar, ce vendredi 11 septembre 2015, les Chefs d’Etat Ibrahim Boubacar Keita du Mali, Thomas Yayi Boni du Bénin, Michel Kafando du Burkina Faso et José Mario Vaz de la Guinée-Bissau.
L’arrivée d’autres Chefs d’Etat et de Gouvernement à Dakar est prévue ce samedi 12 septembre dans la matinée.