La productrice de musique a été élue présidente du Conseil d’administration de la Société du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), à l’issue d’un vote qui s’est déroulé jeudi à la Direction du Patrimoine culturel.
Sur un total de 28 votants, elle a obtenu 11 voix, devançant l’écrivain et éditeur Seydi Sow (7 voix), le musicien et producteur Mansour Jacques Sagna ‘’Aladjiman’’, l’écrivain et éditeur Elie Charles Moreau, le producteur de cinéma Joseph Sagna, qui ont, chacun, obtenu trois (3) voix.
«Il faut savoir que le poste de PCA doit être occupée par un artiste. C’est le premier critère. Cela fait plus de dix (10) ans que je fais partie de la liste restreinte de personnes qui se sont battues pour avoir une société de gestion collective. J’ai été élue parce qu’il y a beaucoup plus de fraîcheur dans ma présentation et dans la vision que j’ai de la SODAV. Nous avons tous battus campagne et présenté un programme même si seuls les administrateurs avaient le droit de vote», réagit Ngoné Ndour.
Dans un entretien accordé à «l’Observateur», la sœur de Youssou Ndour explique sa vision. «Le modèle économique qu’offrait l’industrie culturelle est révolu. Nous ne sommes plus dans l’analogie. Je me suis basée sur les nouvelles technologies pour présenter une vision plus modernisée de la SODAV, une vision de bonne gouvernance avec une direction forte, des administrateurs engagés et un personnel qualifié. La politique d’adhésion sera aussi basée sur le numérique puisque tous les acteurs ne sont pas uniquement basés à Dakar. On misera beaucoup plus sur la rapidité et l’efficacité. Mais aussi sur la sensibilisation et la communication…».
«Le fond du problème, c’est qu’il y a une inégalité dans la grille de répartition des droits d’auteurs. Il faut qu’on revoie cela et qu’on revoie cela et qu’on établisse clairement une grille de répartition qui inclura tous les ayant-droits. Il y a beaucoup d’utilisateurs qui ne paient pas. Des procédures seront mises en branle afin que les utilisateurs puissent déposer les programmes en même temps qe les chèques», table la PCA.
Forte de ce fait, Ngoné Ndour de souligner qu’:«Il y a beaucoup de défis à relever» avec «des mécanismes à installer pour que ces droits-là puissent fonctionner».
Et à l’en croire, il n’y aura pas de conflit d’intérêt entre la casquette de PCA et celle de gérante d’une maison de production. ««Prince Arts» est une société de production musicale audiovisuelle et d’organisation d’événements et elle s’est toujours acquittée de ses droits d’auteurs. Nous continuerons à le faire. Il n’y aucun conflit d’intérêts entre les deux casquettes. Il ne sera pas question d’être juge et partie. «Prince Arts» ne passera pas entre les mailles des filets et j’y veillerai personnellement. Je serai la première à monter l’exemple», dit-elle.